Livre 1 / La mort du chevalier Vaillant ou la quête de la chantilly

Au départ, c'est juste une quête ...

Dans les jours qui suivent, Onirym charge le chevalier Vaillant d’une quête de la plus haute importante ! Il doit se mettre en quête de la recette de la crème chantilly.

Le chevalier vaillant, le plus noble, le plus brave et aussi le plus con du royaume accepte cette mission avec foi et passion.

Le lendemain, revêtu de sa plus belle armure, chevauchant son fidèle destrier, il quitte la cité pour parcourir la campagne à la recherche de la recette perdue de la chantilly.

Epée

Après plusieurs jours de voyage, de village en village, Vaillant n’a trouvé aucune piste. Personne ne connaît ce secret … Mais il ne désespère pas ! Il sait que sa quête est noble et que même si la route est semée d'embûches, il rentrera victorieux au royaume d’Onirym !

Premières rencontres

Le soir venu, il s’approche d’une vaste forêt. A la lisière, il voit un feu de camp et une bonne odeur de viande grillée lui arrive aux narines. Il décide donc de s’en approcher.

Il arrive en vue d’un petit campement ou trois malandrins sont en train de faire cuire un civet de lièvre.

Vaillant : ola braves gens ! Je suis le chevalier Vaillant du royaume d’Onirym ! Acceptez vous que je me joigne à vous pour cette soirée et partager avec vous ce succulent met qui fleure bon à mes narines ?

Les trois malandrins regardent le chevalier avec surprise. Au bout d’un moment l’un d’entre eux lui fait signe d’approcher et dit : mais bien sûr Sir chevalier, soyez le bienvenu, nous sommes ravis de partager avec vous notre simple repas. Je vous garantis que nous n’avons absolument pas braconné dans cette forêt. Ce lapin nous a accompagné de son plein gré … Dans notre assiette !

Vaillant descend de cheval et va accrocher sa monture à un arbre proche et vient s'asseoir à côté du feu.

Vaillant : je n’en doute pas joyeux compagnons, je sais que vous savez que braconner est un acte répréhensible et vous avez l’air de nobles compagnons …

un des malandrin lui tend une assiette. Vaillant avale son contenu avec délectation.

Vaillant : vous avez l’air d’être de bons cuisiniers ?

Malandrin : oui c’est çà, nous sommes des cuisiniers … en voyage …

Vaillant : dame fortune est avec moi ! Figurez vous que je suis à la recherche de cuisiniers !

Les malandrins ont l’air de plus en plus surpris.

Malandrin : Ah bon ? Et pour quoi faire ?

Vaillant : et bien pour m’aider dans ma noble quête ! Je recherche un sage cuisinier érudit qui connaîtrait la recette secrète de la crème chantilly ! Je suis prêt à le récompenser chèrement en échange de ce secret !

Malandrin (intéressé) : chèrement comment ?

Vaillant : j’ai avec moi une bourse pleine d’or pour cela !

Malandrin: voyez vous cela … C’est fort dommage que nous ne connaissions pas ce secret car nous aurions été ravis de faire affaire avec vous …

Vaillant : c’est fort dommageable en effet, mais je ne désespère pas ! Je trouverais ce secret !

Malandrin ; je n’en doute pas … Un brave chevalier comme vous trouvera fortune d’ici peu !

Vaillant : je vous remercie l’ami. Maintenant veuillez m'excuser mais le sommeil m’appelle. J’ai longuement cavalé en tous lieux et j’ai grand besoin de me reposer.

Malandrin : dormez cher chevalier … Nous veillons sur vous.

Barre

Vaillant s’installe au pied d’un arbre, s’enroule dans une couverture et ne tarde pas à s’endormir profondément, du sommeil du juste …

Une journée pleine de péripéties

Le lendemain matin lorsqu’il s’éveille, ces trois compagnons ne sont plus là. Ni son cheval d’ailleurs … Ni toutes ces affaires, son or et son bouclier !

Il ne lui reste plus que son armure, qu’il ne quitte jamais, son épée, qu’il ne quitte jamais non plus et sa couverture …

Le chevalier Vaillant comprend qu’il s’est fait avoir par ces gredins … Mais même sans cheval et sans or il est bien décidé à continuer sa quête, vaille que vaille !

Epée

Vaillant progresse donc à pieds sur un petit chemin sinueux. Et c’est vraiment pas pratique et confortable de marcher avec une armure complète ! Ce n’est pas fait pour cela … Ses pieds le font terriblement souffrir, et il utilise son épée comme une canne pour l’aider à marcher.

Au détour du chemin, il voit un groupe d’enfants en train de cueillir des pommes dans un arbre.

Il les appelle : hé braves garnements ! Venez à moi !

Les enfants descendent de l’arbre et s’approchent de lui …

Vaillant : dites donc n’auriez vous pas vu trois malheureux malandrins avec un cheval ? Mon cheval !

Un des gosses s’avance en croquant une pomme et dit : p’tete bin oui p’tete bin que non …

Vaillant : ha je vois ! Vous dites cela dans l’espoir de me soutirer quelque menue monnaie contre ce renseignement ? Et bien vous avez de la chance, il me reste encore quelques pièces de cuivre.

Vaillant en lance deux en direction du gamin qui les remassent aussitôt. et déclare : non on a vu personne à part vous !

Vaillant : c’est fâcheux ils ont dû prendre l’autre direction du chemin … Je crois que je peux dire au revoir à mon cheval et à mes affaires … Mais dites donc, il me reste encore quelques pièces de cuivre, elles sont à vous si vous me dites ou je peux trouver le plus doué, le plus talentueux des cuisiniers dans la région ?

Le gamin fait un petit sourire et dit : ça je sais ! Il y a le vieux Triboulle, il vit plus loin vers le marais … Sale caractère mais il vous fait un ragoût de rats aux herbes comme personne !

Vaillant lui jette ses dernières pièces et déclare : merci à vous joyeux bambins ! La chance me sourit à nouveau ! Ma quête n’est pas perdue !

Et Vaillant suit la direction indiquée par les enfants.

Barre

Moins d’une heure plus tard environ, alors qu’il progresse vers le marais, un gros bruit sourd retentit. Puis un second. Et il commence à avoir mal à la tête …

Il se rend compte alors que des cailloux sont jetés dans sa direction. Pas des petits gravillons, non, mais de gros cailloux, bien lourds ! Heureusement qu’il porte son armure ! Ça résonne sous l’impact comme une grosse cloche qui sonne, mais au moins ça ne fait pas trop mal …

Il regarde partout pour voir d'où peut venir cette agression, lorsqu’il remarque derrière un talus un peu plus loin plusieurs petites têtes. Une d’elle sort de derrière un fourré et Vaillant reconnaît le chef des gamins de tout à l’heure ! Le marmot arme une pierre dans sa fronde et lui jette en pleine tête !

Vaillant est sonné, mais son sang ne fait qu’un tour !

Il commence à grimper le talus en hurlant : vilains garnements ! Attendez que je vous attrape pour vous apprendre les bonnes manières !

Vaillant grimpe avec l’agilité d’un cheval qui aurait les pattes attachées ! Bien oui, courir et grimper avec une armure c’est vraiment pas facile …

Il s’en rend compte lorsqu’il est à mi pente, déjà tout essoufflé … Surtout que les gamins continuent de le bombarder de cailloux avec leurs frondes …

Il finit par tomber à la renverse cul par-dessus tête et dévale la pente pour finir le cul sur le chemin en contrebas !

Alors qu’il est encore sonné, les gamins dévalent la pente vers lui et agrippent tout ce qu’ils peuvent avant de s’enfuir en riant …

C’est ainsi que Vaillant perdit son heaume, son épée, sa couverture et sa bourse (vide) …

Et çà continu dans les marais ...

Et çà continu dans les marais ...

Il reste un moment assis là au milieu du chemin ne sachant que faire …

Décidément cette quête est beaucoup plus compliquée que prévu ! Et la malchance qui ne lui fait croiser que des gredins ou des ignares …

Il se relève, et décide de continuer ! Ce n’est pas ces petits malheurs qui auront raison de sa détermination et de sa noble quête !

Ne sachant pas trop où aller, il décide de continuer vers le marais, à la recherche du dénommé Triboulle … C’est la seule piste qu’il ait dans ce monde de fous !

Epée

Les deux jours qui suivent sont un véritable calvaire pour notre malheureux (mais courageux) chevalier …

Agressé de toutes parts par les moustiques, il a la peau qui le gratte et le démange. Et puis traverser un marais avec une armure c’est pas le mieux non plus … D’autant que pleins de petites bestioles passent leur temps à rentrer dans son armure, à lui courir dans le dos et à le gratouiller et chatouiller partout !

Et puis il y a aussi la faim et la soif … A part quelques jeunes pousses d’herbe et un peu de mousse (qui lui donne la colique), il rien mangé et son estomac cri famine !

Mais rien n’arrête la détermination de notre noble chevalier ! il reprend espoir lorsqu’il aperçoit au soir venu une petite lueur vacillante … Il s’approche pleins d'espoirs et aperçoit une petite chaumière au milieu du marais !

A bout de forces, il s’écroule devant la porte …

Barre

Lorsqu’il s’éveille, il est allongé dans un lit de paille, sans son armure !

Il se redresse d’un bon et regarde partout !

Il est dans la petite chaumière. L’intérieur est plutôt rustique, voir franchement pourri …

Un homme entre. Il doit bien faire 2 mètres, avec une grosse tignasse et une longue barbe. On dirait un ours …

Ours : ha bien ca y est ? Il est réveillé le chevalier ?

Vaillant : oui merci … Mais où est mon armure ?

Ours : vous alliez quand même pas dormir dans ce truc en métal ?

Vaillant : si ca m’arrive tout le temps … Elle est où mon armure ?

Ours : j’ai bien peur qu’elle ait disparu …

Vaillant : comment ça  disparu ? Une armure ça se fait pas la malle toute seule !!!!

L’homme jette quelques bûches dans l'âtre de sa cheminée et se tourne, imposant, vers le chevalier Vaillant.

Il lui dit d’une voix douce, mais ferme, et qui au fond fait peur : écoute moi mon petit bonhomme, j’ai eu la gentillesse de te sauver la vie et de t'accueillir chez moi … Alors tu vas baisser d’un ton ou sinon je vais utiliser ta peau et tes os pour fabriquer un tambourin !

Vaillant : gloup …. Oui oui vous avez raison je vous ai manqué de respect … Veuillez m’excuser … Mais elle est où s’il vous plaît mon armure ? C’est tout ce qu’il me reste …

Ours : ton armure je l’ai démonté, j’ai récupéré les lanières de cuir pour faire des pièges, et j'ai fondu le métal pour me faire des casseroles ! J’ai rien à faire d’une armure dans un marais, mais par contre le métal ça peut servir à faire pleins de trucs sympas ! Comme des casseroles, des poêles, des chaudrons …

Vaillant : mon armure …

Ours : c’est le prix pour t’avoir sauvé la vie. D’ailleurs ton crédit s'arrête ce soir, donc si tu veux continuer à pioncer ici et à manger ma nourriture va falloir aligner autre chose !

Vaillant : mais j’ai plus rien !

Ours : faut savoir donner de sa personne parfois …

Vaillant reste un moment incrédule face à la dernière remarque du gros bourru … Et même s’il n’est pas tout à fait sûr à quoi il fait allusion, il sent qu’il vaut mieux ne pas lui demander … Et rester dans le coin !

Vaillant attrape donc sa chemise et ses braies, salue son hôte et s’en va à toutes jambes !

Epée

Sans armure c’est plus simple pour courir, dans un marais.

Et après une folle nuit de galopade, Vaillant quitte le marais et arrive à nouveau en bordure d’une nouvelle forêt ....

Enfin une piste sérieuse ?

Enfin une piste sérieuse ?

Le lendemain, il progresse dans la forêt, sans savoir vraiment où ses pas le conduisent. Il est complètement perdu et commence (légèrement) à perdre espoir …

Il arrive dans une clairière ou poussent des choux et des carottes. Il se frotte les yeux, mais non il ne rêve pas ! Il y a bien un potager devant lui. Et derrière le potager, une jolie masure au toit de chaume.

La porte s’ouvre et une vielle femme apparait sur le perron.

Vielle femme : hé ho le malandrin, si vous êtes venu me voler mes légumes vous allez vous prendre des coups de canne !

Vaillant lève une main et dit : ne vous inquiétez pas vielle femme, je ne suis pas un voleur ! Bien au contraire … Même si j’en conviens, mon apparence misérable et mes habits souillés peuvent laisser penser le contraire … Je suis un chevalier, et j’ai ét de mauvaise rencontre en mauvaise fortune … C’est pour cela que mon apparence est si … misérable ! Mais mon coeur est pur et je ne vous veux aucun mal !

La vielle lui fait signe d’avancer et répond : allez gamin vient par là ! Tu vas me raconter tout cela autour d’un bon bol de soupe !

Après son troisième bol de potage, Vaillant se sent beaucoup mieux. Il a raconté avec moults détails toutes ces péripéties …

La vieille lui sert un verre de liqueur, dans lequel flotte un petit lézard…

Vielle femme : tenez buvez çà ! Ça va vous redonner un coup de fouet ! Et on peut dire que vous avez de la chance …

Vaillant la regarde, les yeux pleins d’espoirs : vous connaissez la recette de la chantilly ?

Vielle femme : non désolé je ne la connais pas … Mais je connais “quelqu’un” qui est sûrement le plus fin gourmet de ce royaume … Il connait pleins de recettes, et ça m'étonnerais pas qu’il connaisse la votre !

Vaillant saisie les mains de la vielle femme, plein d’espoir, ragaillardit par la nouvelle (et par la rasade d’alcool de lézard) : merci ! merci milles fois vielle femme ! Je savais que je ne devais pas perdre espoir et que je finirai par croiser une âme charitable ! Dites m’en plus … Qui est ce fin cuisinier ?

Vielle femme : il s’agit d’un dragon, rouge, qui vit dans la montagne un peu plus loin … Il est plutôt sociable pour un dragon et a un palais délicat. Il adore cuisiner !

Vaillant : un … dragon ?

Vielle femme : oui un dragon ! Je sais que vous autres chevaliers préférez leur taper dessus avec votre épée, mais quand on apprend à les connaître, les dragons peuvent être sympathiques, au moins celui là …

Vaillant se lève d’un bon : et bien soit ! J’irai voir ce dragon ! Et je lui demanderai la recette de la chantilly !

Vielle femme : et bien voila un intrépide jeune homme comme je les aime ! Je vous indiquerai demain matin la route à suivre … Mais pour l’heure vous allez réchauffer ma couche !

Vaillant : mais ???

Vielle femme : il y a pas de mais ! A vivre toute seule dans cette forêt, je vais pas lâcher l’occasion d’un aussi joli gaillard et vigoureux jeune homme ! Au lit mon bonhomme ! Et donne le maximum !

Barre

Bon on passera sur la suite de la soirée du pauvre malheureux chevalier Vaillant …

Le lendemain, plein d’entrain et d’ardeur, il sort de la forêt et se dirige vers la montagne en suivant les indications de la vieille (et vigoureuse) ermite.

Chez le dragon ...

Chez le dragon ...

Après une longue journée de marche et d’escalade, il arrive en vue d’une caverne.

Il entre prudemment … Il fait sombre …

Rapidement la grotte s'élargit pour laisser place à une vaste caverne. Un peu partout il voit des caisses et des tonneaux …

Vaillant : hé ho il y a quelqu’un ?

Une voix sourde et profonde lui répond du fond de la grotte : qui ose interrompre mon sommeil ?

Vaillant : je suis le chevalier Vaillant et je …

La voix se met à rugir : un chevalier !!!!!!!!

Vaillant répond tout de suite : non non !!! Je ne vous veux aucun mal ! Je suis un gentil chevalier !!!! Je tue pas les dragons ! Et puis de toute façon j’ai ni armure, ni épée ni bouclier … Je veux juste vous parler …

Une forme imposante commence à se mouvoir au fond de la caverne et s’approche. La tête d’un gros dragon rouge apparaît. Il est imposant et majestueux. Le dragon avance sur ses lourdes pattes, déplie ses ailes …

Dragon : voyez vous cela, un chevalier nu comme un vermisseau …

Vaillant : et plus puceau …

Dragon : et qui veut me parler ?

Vaillant ; oui c’est çà ! Vous parler ! J’ai entendu dire que vous étiez un grand cuisinier !

Dragon : un cuisinier ?

Vaillant : oui c’est çà, un grand cuisinier, un mestre queue, un fin gourmet …

Dragon : c’est vrai que j’aime bien manger … Et j’aime particulièrement les aliments savoureux et biens préparés …

Vaillant ; et bien voyez vous je suis à la recherche d’une recette … Une recette particulière … celle de la crème chantilly ?

Dragon : hmmmm ... la chantilly ….

Vaillant : vous connaissez ?

dragon : bien sûr ! Ce n’est pas ma recette préférée, mais c’est pas mal …

Vaillant se sent envahit par la joie et l’espoir !

Vaillant : c’est génial çà ! J’ai réussi ! Seriez vous prêt à me l’enseigner ?

Dragon : et bien voila une requête singulière … C’est la première fois de ma longue existence qu’on me demande un truc pareil …

Vaillant : s’il vous plait … C’est très important pour moi ! Pour le royaume !

Dragon : hooooo alors si c’est très important … De toute façon je n’ai rien d’autre à faire puisque vous m’avez éveillé … Allez vous asseoir dans le coin par là, je vais préparer ce qu’il faut pour faire un succulent repas …

Vaillant : merci, merci beaucoup Monsieur le dragon ! Je m’assois là ?

Dragon : oui installez vous confortablement sur ces sacs pendant que je prépare ce qu’il faut.

Vaillant se dirige dans le coin de la caverne indiqué par le Dragon et s’assoit sur les sacs.

Vaillant : tiens ? On dirait des sacs d’oignons ? Vous aimez bien les oignons ? il y en a beaucoup  et …

Plume

Et Vaillant n’a pas le temps de finir sa phrase qu’il est pris dans la fournaise infernale du feu du dragon et finit grillé au milieu des oignons …

Le dragon murmure pour lui-même : oui j’adore les oignons, surtout avec de la viande de chevalier grillé ! Beaucoup d'oignons ….

Epiloque (malheureux)

La mort du chevalier Vaillant est un véritable choc dans tout le royaume d’Onirym ….

Les étendards sont mis en berne et il a le droit à des funérailles (sans corps) dignes d’un roi … Les bardes et les ménestrels écrivent des balades sur sa quête. Certaines tragiques, mais la plupart plutôt comique. Sur les marchés de la ville les cuistots itinérants vendent des brochettes de porc grillé aux oignons qu’ils appellent maintenant la brochette Vaillant !

Mais malgré la dérision et les moqueries, tout le monde en son fort intérieur frémit en pensant à la mort horrible et inutile du plus valeureux des chevaliers du royaume.

Surtout dans ces conditions … Petit ange parti trop tôt … Petit chevalier dont la quête ultime aura été de servir un bon repas à un dragon. Avec des oignons, beaucoup d’oignons !

Barre

Ce qui est plutôt tragique comme mort … et profondément stupide ! Surtout que le cuistot du palais a fini par remettre la main sur la recette de la chantilly, peu de temps après son départ … Il l’a retrouvé collée entre deux pages de son livre de recettes.

Gazmalin 1 La gazette des voisins malins

Gazmalin 1

Au sommaire de ce numéro

C’est arrivé près de chez vous …

Accident de charrette ce matin sur la grand place, un chargement de fumier a percuté un passant ! "Non vraiment je l'ai pas vu ..." déclare le conducteur. A cette heure le malheureux gnome percuté n'a toujours pas été retrouvé sous le tas de fumier ...

Spectacle

Venez assister au numéro de dressage de dragon par notre déesse adorée. Un spectacle pour ceux qui aiment le fouet les flammes et des gros dragons qui passent au travers de cerceaux !

Commerce

Les marchands de l'Est arrivent ! Dans leur caravane, toutes les épices pour préparer de merveilleux plats pour cette fin d'année ! Il y en aura pour tout le monde ! Sauf peut être du ZmorG pour les orcs …

Société

Notre ville et notre beau royaume ont connu des temps mouvementés ... Pour vous réconforter, Sir Onirym organise un grand événement festif auquel toute la population est invitée à participer : un concours de poésie !

Débat

A la taverne du chat qui dort, venez assister au débat de Maître Igdul, auteur de "le soleil brille parce que c'est comme ça" et de Maître Nain'bus "de toute façon on en a rien a foutre nous on vit dans les mines", sur le thème : "est ce nous qui regardons le soleil ou est ce le soleil qui nous regarde ?"

Petites annonces

Désolé, les petites annonces ont été mangées par mon chien ce matin. Il faut attendre qu'elles ressortent de l'autre côté pour les récupérer et les imprimer, ce sera pour le prochain numéro.

Signé : le pigiste

Dernière minute
Face au très petit nombre d'inscription au concours de poésie, "Apparemment ils en ont rien à foutre" d'après Sir Onirym, les organisateurs ont décidé d'annuler l'événement et de le remplacer par un concours de buveurs de bière et de rots pour fêter le retour des nains en ville ! A vos chopes !
Livre 1 / La mort du chevalier Vaillant ou la quête de la chantilly

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