La révolte des Orcs

Début des négociations ...

Début des négociations ...

Au même moment dans la grande salle du palais d’Onirym …

Pépette : hé ! me laissez pas seule !!!!

Robert : vous inquiétez pas je suis là …

Pépette : mais où sont les autres ?

Robert : Sir Fribon notre courageux intendant c’est enfermé dans la salle du trésors, officiellement pour pas que les orcs le pille, officieusement c’est surement parce que c’est la pièce la plus sûre du palais … Et le capitaine Garmir, la dernière fois que je l’ai vu il courrait après ses gardes qui s'enfuyaient dans tous les sens dès qu’ils ont vu les orcs s’approcher …

Pépette : ha c’est pour ça que personne a sonné l’alerte et qu’ils ont pu entrer si facilement dans le château ?

Robert : oui …

Pépette : oui mais des gardes … C’est pas censé garder les portes et éviter justement que ce genre de situation se produise ?

Robert : si …

Pépette : donc on peut dire que les gardes du palais sont franchement nul ?

Robert : absolument …

Pépette ; sinon vous devriez pas vous mettre torse nu avec quelques peintures de guerre ?

Robert : Hein ? Pourquoi ????

Pépette : pour faire comme les orcs, pour les impressionner quand ils vont venir pour négocier …

Robert : je suis pas sûr que me voir torse nu soit impressionnant pour un orc …

Pépette : ha oui c’est vrai ! Vous êtes vieux et pas trop musclé !

Robert : merci …

Pépette : mais de rien !

Barre

Un domestique arrive, l’air paniqué : chef ! chef ! Ils sont là les orcs ! On fait quoi ?

Robert : et bien fait les entrer …

Domestique : ok …

Un grand orc à la peau verte foncée, les canines saillantes , le nez et les joues  striées de cicatrices entre d’un pas décidé. Il porte une lourde masse à la ceinture.

Trois autres orcs presque aussi impressionnants le suivent.

Pépette murmure tout bas : j’ai peur …

Robert ne dit rien, mais il en mène pas large non plus.

Le grand orc s’assoit à la table, face à Robert, sans dire un mot.

Robert : heu … je vous en prie, asseyez vous ….

Orc : déjà fait !

Robert : je suis Sir Robert, Chancelier du palais je représente Sir Onirym lorsqu’il est absent … Et comme vous l’avez kidnappé et bien il est pas là … Donc je le remplace … Et voici Dame Pépette, l’aide de camp personnelle de Sir Onirym. S’il vous plaît criez pas trop fort sinon elle va se mettre à pleurer …

Orc : toi tu parles trop !

Robert : ha bon ? D’accord …

Orc : Moi grand Wargol chef de la tribu orc d’ici. Nous pas content donc nous prendre chef à toi pour que toi écoute bien ce que moi j’ai à dire !

Robert : ha la je suis tout ouïe …

Pépette : moi aussi …

Wargol : si vous pas faire ce que nous voulons, nous partir d’ici.

Robert : oh se serait dommage …

Wargol : mais avant nous tuer Onirym et tout foutre en l’air dans la cité !

Robert : oh se serait vraiment dommage !

Pépette se met à sangloter : mais pourquoi est il si méchant ????

Robert : bon qu’est ce que vous voulez ? De l’or ?

Wargol : non !

Robert : de l’alcool ?

Wargol : non !

Robert : Des vivres ? Des maisons ? Des breloques pour faire du commerce ?

Wargol : non !

Robert devient blême. Vous voulez pas … nos femmes quand même ?

Wargol : non

Robert à l’air soulagé, mais du coup très préoccupé.

Pépette se penche vers lui et lui murmure à l’oreille : mais pourquoi les orcs voudraient des femmes ? Je comprends pas ?

Robert lui fait signe qu’il lui expliquera plus tard (au fond il espère jamais), se tourne vers le chef orc et dit : mais alors ? Qu’est ce que vous voulez ? Me dites pas que vous avez mis le bordel dans toute la cité juste pour occuper votre journée ou faire chier le monde ?

Wargol : si entre autre … Mais pas que !

Robert : et ?

Wargol : j’ai trouvé ça très marrant de venir perturber votre routine de petit bourgeois et venir bousculer votre confort et vos certitudes !  C’était si facile …

Robert : donc on est sur des revendications sociétales voir politiques ?

Wargol : il y a de ça …

Robert : et donc ? la suite ?

Wargol : on en a marre que tout le monde se moque des orcs. Sous prétexte qu’on vit pas comme vous, votre peuple nous méprise ou au mieux a peur de nous …

Robert : enfin avec des comportements comme ceux d'aujourd'hui c’est normal que les gens aient peur de vous !

Wargol : vous étiez bien content de nous trouver quand il fallait bâtir votre cité et la défendre … Les orcs, ils sont stupides, c’est une main d'œuvre facile ! On les fait bosser après on leur file un ou deux sangliers et on a la paix …

Robert : heu …

Pépette : ha bon ? on leur donne des sangliers ?

Wargol : ou pas …

Robert : vous voulez plus de sangliers ?

Wargol : tu veux que je te fasse comprendre les choses en te fracassant ta tête dure avec ma masse ?

Robert : non pas la peine d’en arriver là …

Wargol : on veut plus de considération ! On veut continuer à vivre comme on l’a toujours fait, comme il nous plaît mais on veut plus que les gens se moquent de nous ou nous méprise ! Nous sommes égaux.

Robert : ah oui oui tout à fait nous sommes égaux !

Pépette : même si certains sont plus égaux que d’autres …

Wargol se lève : donc je vous laisse jusqu’à après la lune pour trouver une solution. On revient demain et vous nous direz ce que vous comptez faire pour nous. Sinon on met nos menaces à exécution !

Wargol tourne les talons et sort de la pièce suivi de ses trois guerriers …

Longtemps après leur départ Pépette ose enfin ouvrir la bouche : et bien on est pas dans la m….

Robert : je vous le fais pas dire.