Livre 1 / Le voleur de clés

Dans la plus haute pièce de la plus haute tour du palais d'Onirym ...

Onirym, tout essoufflé : mais pourquoi se donner rendez-vous ici ? Ca fait beaucoup d'escaliers, on aurait pu se retrouver quelque part de plus accessible non ?

Robert : A réunion désespérée, il faut un endroit à la hauteur de la gravité de la situation ...

Onirym : ha ? on en est là ? Flûte !!!!

Dans la salle, sont réunis, Garmir le capitaine des gardes, Fribon l'intendant, Pépette la ... heu ... juste Pépette et donc Robert le chancelier.

Onirym : bon alors qu'est ce qui se passe ?

Fribon : quelque chose de grave

Garmir : de TRES grave !

Pépette et Robert hochent la tête, l'air grave également ...

Onirym : hé ? vous comptez me le dire ou faut-il que je redescende les escaliers ?

Garmir : Sir, asseyez vous car là c'est dur lourd !

Onirym : vous me faites peur ! On a survécu à une attaque de Dragon, à une sorcière lubrique, à une révolte Orc et à un fantôme farceur et là vous me dites que c'est grave ?????? J'ai peur ....

Fribon : oui très grave !

Garmir : très très grave !

Pépette et Robert hochent la tête, l'air grave également ...

Onirym : Bon alors vous allez lâcher le morceau ou quoi ?????

Fribon : Bien... il y a un voleur dans le palais.

Onirym : hé c'est tout ?

Fribon : oui mais non pas n'importe quel voleur ... Un Cleptomane qui vole toutes les clés qu'il trouve !

Onirym : ok... c'est moche mais je vois pas trop la gravité quand même dans tout ça ?

Fribon : mais vous vous rendez pas compte ! La porte de la cave est fermée à clé ! Toute notre réserve de pinard et de bière est inaccessible !

Pépette : pauvre Piquette elle va faire un malaise quand elle va l'apprendre ...

Robert : et la salle du trésor est inaccessible !

Onirym : au moins le voleur ne pourra pas partir avec notre or ...

Robert : oui mais il a les clés !

Fribon : TOUTES les clés !!!!

Garmir : et on peut plus fermer la herse du château, il a volé la clé ...

Fribon : on a été obligé de fracasser la porte des latrines, Mestre Céryl était coincé dedans !!!!!

Onirym : donc si on résume, on a plus une clé dans le palais et les portes sont ou verrouillées ou ouvertes ?

Fribon : et on a plus de bière, plus de confiture, plus de pâté, plus de pommes, plus de ...

Onirym : oui plus de nourriture quoi ... Bien vous savez quoi ? Je vais vous laisser régler le problème ! Après tout c'est de votre ressort et ce sera l'occasion de montrer votre (in)compétence ... Moi je vais partir en voyage diplomatique chez tous les voisins malins ! Vous réglez ça d'ici mon retour, salut !

Fribon : plus de vin, plus de beurre, plus de lait aussi, plus de rillettes, plus de miel, plus de cidre ...

Robert à Pépette et Garmir : bon apparemment c'est à nous d'agir ...qu'est ce qu'on fait ?

Pépette : on pourrait commencer par redescendre, c'est vrai qu'elle est rudement en hauteur cette pièce, on va en avoir pour 3 plombes à descendre ... Je propose de faire nos prochaines réunions à côté des cuisines la prochaine fois, ce sera plus simple ...

Cachés derrière une tapisserie, Bob et George, des gardes du palais patientent ...

Ils tiennent dans leur main une longue corde reliée à un dispositif complexe de poulies et de ressorts qui se termine par un grand panier d'osier caché dans le plafond, juste au-dessus d'une clé, négligemment posée au milieu d'un couloir ...

Bob : tu crois qu'on va attendre longtemps avant que le voleur vienne chercher la clé et tombe dans le piège ?

George : je sais pas trop ... Apparemment c'est la dernière clé qui reste dans tout le palais. C'est le grand chancelier qui l'a apporté.

Bob : tu crois qu'elle ouvre quoi cette clé ?

George : je sais pas trop ? Un coffre mystérieux, un passage secret ?

Bob : ou la ceinture de chasteté de sa femme ? (rire)

George : il y a pas besoin, vu sa tête, elle a pas besoin de ceinture de chasteté (gros rire) !!! Personne osait l'approcher ...

Garmir, caché dans une armure d'apparat au coin du couloir : vous allez fermer vos becs les tocards ! Comment voulez-vous mener une mission discrète si vous n'arrêtez pas de jacter !

Bob : suivant la convention collective des gardes du palais, on a le droit à une pause de 5min toutes les heures ! Donc là on est en pause chef !

Garmir : fermez la !!!!!

George : criez pas chef tout le monde va vous entendre !!!!

Garmir : si je me déplace je vous en colle 5 dans la face !

Bob : avec cette armure ce serait pas sérieux, vous pouvez pas bouger ! Je vous rappelle qu'il vous a fallu 5 heures pour entrer dedans !

George : ouais, pas trop envie d'aller aux toilettes j'espère parce que là faut pas être pressé ...

Bob : ou une furieuse démangeaison sur la fesse droite ????

George et Bob : rire !

Garmir : mais c'est pas vrai ! taisez vous !!!! Vous allez nous faire remarquer !!!!

Fribon l'intendant fait irruption : alors les gars tout se passe bien ?

Garmir : mais qu'est ce que vous faites là vous ? Allez vous cacher sinon jamais le voleur tombera dans le piège !!!

Fribon : mais quel piège ? Je croyais que vous jouiez à cache cache ?

Garmir : les gardes du palais ne jouent pas à cache cache ! Il y a un piège, avec la clé là au milieu du couloir pour attraper le voleur !

Fribon : heu .... quelle clé ????

Là, au milieu du couloir, sous le grand panier d'osier encore suspendu haut au plafond se trouve ... rien.

La clé a disparu !!!!!!

Quelque part, au palais d'Onirym ...

Robert le chancelier est assit l'air grave. A la table autour de lui les forces vives de la nation : 

Le capitaine Garmir, Fribon l'intendant, Pépette qui représente le seigneur Onirym parti en vacances, heu pardon parti en voyage diplomatique, 

et face à eux, 2 représentant de la très digne et vénérable guilde des marchands :

Marchands en colère : Sir on en a gros (2) ! Il  en a marre !!!!

Robert : calmez vous mes chers amis ...

Fribon : on vous payerait bien un verre de vin mais on a pas encore fini d'enfoncer la porte de la cave donc ...

Marchands : bin justement ! Ce serait plutôt bien que vous gardiez vos problèmes au palais plutôt que d'en étaler partout en ville !

Garmir : mais on ne peut plus fermer les portes du palais !!!

Marchands : on s'en fou !!!!!! Votre maudit voleur a chouravé toutes les clés de la ville !!! Plus une porte plus un coffre qui puisse fermer à clé ! Plus rien dans la ville c'est le boxon !!!!

Tout le monde va partout, tout le monde se sert ! On a été obligé d'engager des mercenaires Gobelins pour surveiller notre Or ! ca nous coute un pognon de dingue en côtelettes d'agneaux, car les Gob ne veulent manger que ça ou des bébés ... 

Robert : Messieurs je comprends votre indignation, mais pensez bien que malgré le fait que nous compatissons franchement et sincèrement avec vous, il faut le dire au fond des choses en fait on en a rien a foutre de vos problèmes de gardiennage d'or ....

Pépette : la vache ! comment vous parlez bien Sir Robert !

Marchands : oui enfin bon sauf la fin ...

Robert : autant pour moi, vous voulez que je reformule ?

Marchands : non pas la peine, on a compris le fond de votre pensée ... Je pense que nous nous alignerons sur votre position le jour où vous nous demanderez de payer les impôts ...

Fribon : écoutez c'est quand même pas notre faute si ce maudit voleur de clé s'en prend à toute la ville en plus du palais !!!!!

Marchands : oui bin on aimerait bien causer au chef tout de même l'est ou le seigneur Onirym ? Jamais là quand on a besoin d'eux ceux-là !!!!

Robert : le seigneur Onirym est en déplacement professionnel ... Nous sommes ses dignes représentants et à ce titre aptes à prendre toute décision qui s'impose pour le bien du royaume. C'est donc à ce titre très précisément que je vais vous demander de dégager d'ici !!!!!!!

Marchands : donc aucune écoute compatissante de nos problèmes ... Bien ... Nous en prenons bonne note ... Et même pas un coup à boire ! Pfffff le palais c'est plus ce que c'était ...

Fribon : mais on a pas encore réussi à ouvrir la porte de la cave je vous dis !!!!!!

Pendant ce temps là, quelque part dans la belle campagne elverarienne, le seigneur Onirym avance guillerettement en chantant à tue tête une chanson paillarde, qui parle d'une jeune bergère, d'un bûcheron bourru équipé d'une très grosse (hache) et d'un lutin facétieux qui aime bien reluquer du haut d'un arbre ...

La tournée des voisins malins s'annonce sous d'excellents auspices ! Il est ravi d'avoir laissé la cité et les problèmes aux mains de ses ministres.

Bien qu'au fond de lui une pensée furtive et craintive se demande dans quel état il va retrouver sa cité ...

Mais cette pensée obscure est bien vite chassée quand il se met à penser à tous les bons moments qu'il va passer ensuite avec ses charmants malins voisins.

Pendant ce temps là, au palais

Sir Robert sanglote, allongé sur son lit, la tête enfouie dans son oreiller ...

Robert : j'en ai marre !!!! Pourquoi moi ??? je pensais pas que juste un problème de clé pouvait mettre autant le bazar dans la cité !

Maudit voleur !!! Mais qu'est ce que tu peux bien vouloir faire avec ces clés ? 

Je suis sûr qu'en fait c'est un groupuscule sectaire chaotique qui est derrière tout ça ! 

Rien que pour m'embêter et m'empêcher de faire mon travail correctement ...

Bouuuuuhhhhhh Mammmmmannnnn !!!!!!!!!

Revenons à Onirym :

Onirym, en chantant : il était une jolie bergère ... Qui avait un beau der...

D'un seul coup, surgissant d'un buisson, un gigantesque Troll des cavernes sort en courant. Les yeux rouges, les crocs saillants, de longues griffes, des grognements sourds ...

Il s'approche en courant vers Onirym !

Onirym : Oh la la ... pas de bol ! c'est quoi ce monstre ? Je défendrai cher ma vie !

Onirym sort son épée, se met en garde, tremblant, face au monstre ...

Le Troll se met à hurler et à baver, courant droit sur Onirym.

L'air crispé, la lame haute, Onirym a décidé de défendre chèrement sa vie. Il fait de grands moulinets avec son épée.

Le Troll s'arrête net, l'air apeuré.

Troll : heu on est obligé d'en arriver à de telles extrémités ?

Onirym, l'air surpris : vous n'en voulez pas à ma vie ?

Troll : pas particulièrement pourquoi ?

Onirym : ah excusez moi j'avais cru, comme vous arriviez, les yeux rouges, en grognant et courant vers moi ...

Troll : ah non non pas du tout ! Mais après si vous voulez une grosse baffe je peux vous le faire, mais vite fait, je suis pressé ...

Onirym : ah non pas particulièrement, merci, ca va ... mais où courrez vous comme ca ?

Troll : je ne sais pas où je vais mais je sais d'où je veux m'éloigner ! J'avais une jolie petite caverne douillette et puante au fin fond de la forêt. Mais un mage noir c'est installé dans des ruines à proximité. Il est particulièrement bruyant et a zombifié tous les animaux du coin, et la viande pourrie de biche ou de sanglier c'est pas bon ...

En plus il a essayé de me contrôler avec ses sorts pour que je garde sa tour !

Au fond je suis assez casanier, j'aime bien mon calme et ma tranquillité ...

Onirym : ah oui je comprends, bon bin bonne route alors !

Troll : cela dit j'ai un petit creux et il me reste 2 ou 3 pommes, vous voudriez pas ...

Le Troll n'a pas le temps de finir sa phrase qu'Onirym a déjà détalé, ventre à terre ! Il est sûr qu'il court tellement vite qu'il a dû battre 2 ou 3 records du monde ! Dommage qu'il y ait personne pour le voir !

Onirym (après avoir repris son souffle et resté planqué un certain temps pour être sûr que le Troll nz lui court pas après) : Il est une belle boulangère qui avait aussi de jolies miches .... de pain !

Pendant ce temps-là, au fin fond d'une cave secrète et vachement bien cachée sous la ville d'Onirym...

5 personnages vêtus de longues capes rouges et des cagoules pointues sont réunis ...

Cagoule 1 : dis donc elle est vachement bien faite ta cagoule !

Cagoule 2 : ah oui merci, c'est Ginette qui me l'a cousu, elle a un peu élargi le trou au niveau du nez pour mieux respirer

Cagoule 1 : ah oui c'est bien ca

Cagoule 2 : et les yeux, les trous sont bien en face ! Regarde là je vois bien, à gauche, à droite ...

Cagoule 1 : ah oui c'est vrai que les cagoules ça a de la gueule mais niveau visu c'est pas top ! Je ne vois rien d'autre qu'en face de moi ! J'ai toujours peur de me casser la figure !

Cagoule 3 : messieurs on peut commencer ou vous comptez parler couture encore longtemps ?

Cagoules 1 et 2 : non c'est bon ! on vous écoute !

Cagoule 5 : messieurs, l'heure est grave, comme vous avez pu le constater en ville c'est un sacré bazar ! 

Cagoules 1 et 2 :  ah ouais chef un sacré bazar !!!! Vive le chaos et l'anarchie !!!!

Cagoule 5 : oui mais le problème c'est qu'on y est pour rien !!!! C'est pas nous !!!!!

Cagoules 1 et 2 : non ???? vous êtes sur ?

Cagoule 5 : ah oui je suis sûr ! Je confirme, on y est pour rien ... Et c'est vraiment dommage ...

Cagoule 4 : on fait quoi ? Ça voudrait dire qu'il y a une autre secte secrète en ville ?

Cagoule 5 : je sais pas, mais si c'est le cas ça va chauffer ! J'aime pas qu'on marche sur nos plates bandes ! Alors messieurs

Cagoule 3 : mesdames aussi s'il vous plaît !

Cagoule 4 : attention on avait dit qu'on était une secte secrète anonyme et non genrée !

Cagoule 1 et 2 : pour le côté non genré ça se remarque quand même que vous avez tous les attributs d'une féminité forte et développée ! Surtout au niveau des n....

Cagoule 3 : vous n'avez qu'à regarder ailleurs !

Cagoule 5 : bien on peut revenir la dessus plus tard ?

Cagoule 4 : oui parce que là ça dérape !

Cagoule 5 : bon alors hop ! plan d'action ! On fait quoi ?

Cagoule 4 : je pense que le voleur agit seul donc je suis pas sûr qu'on ait de la concurrence !

Cagoule 5 : OK ! vous deux, vous vous occupez de nous faire un coup d'éclat, invoquer un démon, faites un beau sacrifice, trouvez un truc qui claque ! Et vous deux vous me trouvez ce voleur !!!!!

Tous : oui chef !

Pendant ce temps là, dans une partie reculée du palais :

Pépette revient à tire d'aile au palais. Elle rentre vers ses appartements en battant doucement des ailes, laissant derrière elle de jolies petites paillettes couleur de Lune.

Elle a le cœur qui bat fort dans sa poitrine ! Ses mains fines et menues serrent contre son cœur son dernier trésor !

Elle est toute excitée, elle a hâte d'arriver dans sa chambrée, et pouvoir admirer sa trouvaille !

Elle rentre vite ! Claque la porte, s'assure qu'il n'y ait personne !

Elle s'avance vers une petite table, ouvre ses mains et pose délicatement la clé qu'elle tenait fermement serré contre elle ...

Qu'elle est belle ! Ma précieuse clé ! Mon trésor ! J'espère que tu vas fonctionner ...

Quelque part dans les souterrains du palais, deux ombres encagoulées traînent derrière elles un lourd sac, qui grogne de temps en temps ...

Cagoule 1 : ah la vache t'en a choisi une grosse pour le sacrifice !

Cagoule 2 : oh hé ! j'ai pris ce que j'ai trouvé ! Je te rappelle que le chef ne nous a pas laissé longtemps pour organiser le sacrifice !

Ils arrivent dans une petite caverne, éclairée par des bougies. Au sol un sinistre dessin ésotérique ...

Ils déposent leur colis au centre et ouvrent le sac.

Cagoule 1 : mais c'est pas une fille !

Cagoule 2 : non je t'ai dis que j'ai pris de ce que j'ai trouvé ! C'est un garde, il roupillait dans un coin ...

Cagoule 1 : la vache il pue en plus ! MAIS il a des puces ! ça gratte !!!!! C'est pas un garde mais un mendiant tout défraîchi que tu nous as récupéré !

Cagoule 2 : ah oui peut être je me souviens plus ...

Cagoule 1 : mais le rituel d'invocation du démon Zagazog est très clair: il faut le cœur d'une jeune vierge !!!!

Cagoule 2 : oui bon bin vu son état il doit être vierge non ? Après, garçon, fille c'est très relatif tout ça ! Je suis pas sur que ton démon fasse la différence du genre juste en observant un coeur sanguinolent ...

Cagoule 1 : de toute façon on a plus le choix ...

Il sort une longue dague de sa manche et lève le bras au-dessus du corps de ce pauvre malheureux malandrin, en commençant à réciter les sinistres paroles invocatoires dont l'énergie magique doit attirer en ce monde l'esprit démoniaque …

Pendant ce temps, sur les routes de la belle campagne Elverienne :

Onirym marche tranquillement, aidé d’un long bâton noueux ... 

Il respire l'air frais, le visage caressé par une douce brise fraîche qui l'aide à se dé-s'enivrer après une énième soirée aussi arrosée que conviviale chez ses amis les voisins malins ...

Sa tournée touche à sa fin, 23 destinations, 23 rencontres, 23 soirées arrosées c'était chouette mais il est temps de revenir aux affaires et de reprendre les responsabilités !

D'autant qu'avec le dernier mois de l'année il va falloir préparer les festivités de fin d'année ... La grande fête du chat-pin !!!! 

Au même moment (enfin à peu prêt, on est pas à une poignée de secondes près quand même ...)

Pépette est face à son coffre ouvragé, la dernière clé à la main, prête à l'insérer dans la serrure pour ouvrir le coffret ...

Mais pour bien comprendre la tension dramatique de l'instant il est important de faire un saut dans le passé, d'environ 3 semaines ...

Pépette se promène dans les couloirs du palais, le cœur léger et heureuse comme d'habitude.

Un peu plus loin, des charpentiers sont en train de réaliser des travaux, pour monter une porte à grands coups de marteaux.

Pépette se dirige vers eux pour leur demander s'ils ont besoin d'aide. Elle aime beaucoup aider les gens. 

Et Pépette est aussi très curieuse, elle veut savoir qui sont ces charpentiers, pourquoi ils réparent la porte, qui leur a demandé et est ce qu'ils ont une petite copine ? c'est quoi leur plat préféré ? Pépette veut tout savoir, sur tout ! tout le temps !

Un coup de marteau fait trembler les murs, et un tableau au mur se décroche et tombe aux pieds de Pépette ! Au dos du cadre, un morceau de parchemin ... Pépette le ramasse, le décroche de l'arrière du cadre et le déplie ...

Et là son cœur bat la chamade, elle a oublié les charpentiers car entre ses mains elle tient une vieille carte du palais, avec quelques indications et un chemin qui mène vers une croix rouge !

Il lui aura fallu 2 jours quasi non stop pour remonter la piste. Elle finit dans un petit réduit caché derrière les murs des celliers du château, et là elle découvre le coffret, soigneusement enroulé dans un linge ...

Au vue de la poussière et des toiles d'araignées il doit être là depuis TREEEEES longtemps ...

Pépette remonte discrètement dans ses appartements, elle n'a jamais sentie autant d'excitation ! Elle nettoie soigneusement le coffret ouvragé ... De nombreuses gravures représentant des scènes champêtres mais aussi des scènes apocalyptiques !

A côté de la serrure ouvragée une petite plaque en bronze ou il est marqué en runes : "merci de ne pas ouvrir".

C'en est trop ! Pépette ne peut pas résister, il faut ouvrir ce coffret voir ce qu'il contient, qui l'a laissé là et pourquoi ??????

Elle s'en fait le serment elle trouvera la clé !

Si le coffret est là, elle est sûre que la clé est quelque part dans le château, c'est inévitable !

Elle va la chercher ... et elle va la trouver ! c'est sûr…

Le destin est parfois un ami capricieux, qui fait bien, ou mal les choses ...

Parfois même sans que l'on s'en rende compte !

Enfermé dans sa prison depuis 1 millénaire, Karhn le dévoreur de monde sent son heure venue, il déploie ces anneaux, ouvre sa gueule hérissée de crocs ...

Bientôt il va être libre ! Il a si faim !!!!

La clé s'approche de la serrure, entre, tourne ...

Des cliquetis se font entendre, font vibrer les champs magiques de sa prison ... Le portail invocatoire se met à luire, la porte s'ouvre !!!!!!!!

Zagazog se promène dans les terres désolées du plan démoniaque quand il sent les prémices d'un appel. Quelqu'un, quelque part l'invoque !!!!

Un sorcier insolent et stupide qui croit pouvoir le contrôler avec un peu de sang et un coeur palpitant !

Zagazog n'a rien d'autre à faire de toute façon, il a envie de s'amuser et s'il peut mettre un peu le bazar sur le monde des hommes se sera une belle journée.

Il se concentre et répond à l'appel ...

A ses pieds, le portail invocatoire se met à luire, la porte s'ouvre ...

Donc en une fraction de seconde, Zagazog se retrouve enfermé dans une prison loin dans le repli du temps, et Karhn se retrouve au milieu des landes désolées des enfers !!!

Pépette tourne la clé, elle fonctionne ! la serrure s'ouvre ! Elle soulève le couvercle, elle est sur le point de défaillir ! Puis c'est la douche froide ! Le coffret est vite, 

Il ne contient rien !!!! Quelle déception ...

Au fond du souterrain, le sorcier du chaos fini son invocation, le sang coule le long de son bras, il tient le cœur sanguinolent dans sa main ...

Il répète encore et encore les paroles, appelant Zagazog de toutes ces forces !

Mais rien ne se passe, le démon n'apparaît pas ...

Cagoule 1 : je t'avais dit de prendre une jeune vierge !!!!

Cagoule 2 : ou alors ton démon n'aime pas l'odeur de ce mendiant ... 

Ça y est c'est le grand jour !

Onirym franchit les portes de la cité. Il est de retour. Déjà, de loin il a été soulagé de voir que la cité est encore debout !

Pas d'incendie, pas d'inondation ... Après tout, qu'est ce qui aurait bien pu se passer ? Ce ne sont pas quelques clés volées qui auront raison de la belle cité !

Il remonte la rue principale, et se dirige vers le palais.

Les gardes, assoupis, le laissent passer sans même le reconnaître ou essayer de l'arrêter. Il faudra qu'il en parle à Garmir, les gardes du palais sont vraiment des grosses faignasses ! Ca fait pas sérieux !

Il se dirige vers la salle des pas perdus, là où tout le monde se réunit en attendant une audience ...

Le palais est toujours debout lui aussi ! tout semble aller pour le mieux, le voilà soulagé...

Au détour d'un couloir il croise Pépette.

Onirym : ma chère Pépette comment vas-tu ?

Pépette (surprise) : Sir vous êtes ici ? Depuis quand êtes vous rentré ?

Onirym : je viens d'arriver, je suis passé par la salle des audiences, j'ai vu Sir Robert en train de pleurer ...

Pépette : le pauvre, il gère pas la pression vous savez.

Onirym : et cette histoire de clé ça a donné quoi ?

Pépette : oh pas grand chose ... Ni plus ni moins, les choses se sont arrangées toutes seules ... Voila voila ...

Onirym : ok mais on sait qui c'était ? et pourquoi a-t-il fait ça ?

Pépette : non et c'est bien là ce qui chagrine notre cher Robert ...

Onirym : ok ok on va pas l'affliger plus que ça. N'en parlons plus alors ...

Peux-tu me faire monter de quoi me restaurer et me préparer un bain ?

Pépette : ok Sir, je vous prépare tout ça et sans oublier votre canard jaune en plastique !

Onirym : mais c'est pas vrai !!!! A peine rentré que déjà tu m'......