Meilaern, le jeune demi-elfe fraîchement recruté par la compagnie de mercenaires des Loups de Sang, descend la colline à toutes jambes !
Il est encore tout chamboulé par ce qu’il vient de découvrir … Ses jambes se mettent à trembler, il flageole, puis porté par l’élan il chute ! Il finit la descente de la colline en roulé-boulé, cul par-dessus tête !
Il se relève au pied de la colline encore tout sonné par sa cascade impromptue, couvert de boue, de bleus, de brindilles et des herbes dans les cheveux !
Un peu plus loin, deux soldats des loups de sang montent la garde près des chevaux en train de brouter …
En voyant Meilaern dans cet état, ils rigolent !
Premier soldat : hé le nouveau ? T’as décidé de communier avec la nature ?
Second soldat : mais non ! Il laisse simplement s’exprimer son côté elfe !
Premier soldat : je les voyais plus gracieux dans mes souvenirs … T’es sûr que ta mère était humaine ? C’était pas une naine maladroite plutôt ?
Second soldat : ou une gnome manchot ! ha ha ha !
Premier soldat, l’air sérieux : rigole pas avec les manchots c’est pas drôle ! J’avais un oncle qui était manchot et je peux te dire que c’était drôle pour personne ! Ni pour lui, ni pour nous, minos, quand il fallait l’aider à se torcher !!! J’en garde de profonds et mauvais souvenirs …
Second soldat : désolé j’étais pas au courant …
Meilaern passe devant eux en courant, se dirigeant vers le campement.
Premier soldat : hé on dirait qu’il a le feu aux fesses !
Second soldat : ou qu’il a vu le diable ! ha ha ha !
Premier soldat :mais ce n'est pas vrai ! T’en fais exprès ou quoi ?
Second soldat : quoi ?
Premier soldat : c’est ma sœur Giselle, une nuit elle a vue …
Meilaern remonte le sentier un peu plus loin et voit le vaste campement des Loups de sang.
De nombreuses tentes sont plantées, bien alignées. Sur le pourtour des enclos pour les chevaux et quelques terrains d'entraînement, à l’épée et à l’arc …
Un peu partout des feux de camp sont allumés, d'où commence à s’élever le doux fumet du repas du soir !
Et partout, claquent aux vents, de multiples étendards noirs et rouges avec une tête de loup …
Après avoir délivré Zinkprod et gagné une féroce bataille contre les agents de la secte chaotique, les loups de sangs ont pourchassé les survivants, s’aventurant loin à l’intérieur des terres d’Arendyll. Ils ont essuyé plusieurs escarmouches, ce qui a entraîné quelques blessés.
Le général Beornbryn a donc décidé de monter le camp quelques jours par ici, pour permettre à ses troupes de se reposer, avant de poursuivre la chasse !
Ce matin, peu après le lever du jour, Meilaern a été levé par son sergent pour réaliser une simple mission de patrouille dans les environs, autour du camp …
Et c’est là, un peu plus loin, derrière la colline, qu’il a fait cette sinistre découverte !
Rien que d’y penser il a envie de vomir !
Il faut qu’il tienne ! Il court au travers du camp, vers la tente de commandement.
Meilaern : Capitaine ! Sergent ! Général ! Quelqu’un !!! J’ai … J’ai …. j’ai découvert un truc horrible !
Plusieurs hommes sortent de la tente de commandement,
Beornbryn : et bien jeune homme qu’est ce que c’est que cette tête ? Que vous arrive-t-il ?
Meilaern : lors de ma patrouille, un peu plus loin, derrière cette grande colline là bas j’ai découvert un truc horrible !
Beornbryn : quoi donc ?
Meilaern : il y a un grand arbre, très haut avec de grandes branches …
Un des capitaine s’exclame : le petit à peur d’un arbre ! Ce n'est pas la peine de faire un raffut pareil pour cela ! Sinon tu n’as rien à faire dans notre meute !
Meilaern, reprenant son souffle : non c’est pas l’arbre ! Mais dedans il y avait des oiseaux, des corbeaux ! Des centaines de corbeaux !
Le capitaine s’avance d’un pas : ça suffit avorton ! Arrête de nous faire perdre notre temps pour quelques volatiles !
Un sergent ajoute : mais on est sûr que ce sont bien des corbeaux ? Parce que moi je ne sais pas reconnaître les oiseaux … Mais par exemple j’ai peur des grives ! Les grives c’est teigneux, ça vous attaque dans le dos, ça vous griffe, c’est les pires oiseaux !
Un autre rétorque en rigolant : imbécile, si tu ne sais pas reconnaître les oiseaux, comment sais tu que ce sont des grives ???
Beornbryn d’un geste autoritaire intime l’ordre à tout le monde de se taire : continue ton histoire petit.
Meilaern : et dans l’arbre, il y a des pendus, au moins 20 ou 30 , j’ai pas compté dans le détail … Certains doivent être là depuis un bon moment car il ne reste que les os, d’autres c’est plus récent, et servent encore de festin aux corbeaux … Et tous les pendus portent des armures … Ce sont … C’était des chevaliers …
Capitaine : bigre, un arbre à pendu c’est pas un bon présage, mais un arbre avec des dizaines de pendus ! Et des chevaliers en plus !
Beornbryn : emmène nous voir cela !
Les mercenaires grimpent la colline, guidés par Meilaern. Et en effet, dans la plaine en contrebas, un grand arbre, auquel se ballotent au gré du vent et des coups de bec des corbeaux, des dizaines de cadavres de chevaliers …
Plantés autour de l’arbre, leurs étendards et leurs boucliers sont bien en évidence afin que tout le monde puisse voir leurs couleurs …
Capitaine : Merde ! Ils appartiennent tous au royaume d’Onirym …
Les Loups de sang restent quelques instants stupéfaits face à cette sinistre mise en scène.
Capitaine : c’est un message … Vous pensez qu’il est pour nous général ?
Beornbryn : pour nous et pour tous ceux qui décident de se mettre au travers du chemin de cette bande d’enragés !
Capitaine : vous pensez que c’est la secte du Dieu fou qui a fait ça ?
Beornbryn : qui d’autre est assez cruel pour faire ce genre de chose ? Allez chercher des hommes et des pelles, que l’on offre une sépulture décente à ces chevaliers … Moi j’ai un message à envoyer à Onirym pour le prévenir de notre sinistre découverte ….
Quelques jours plus tard, au palais d’Onirym …
Quelqu’un tambourine à la porte des appartements d’Onirym !
Onirym : ça va, ça va !!!! Je me lève !!! Arrêtez de frapper à ma porte comme ça ! Elle ne vous a rien fait !
Thondurm : ouvrez ! J’ai un message important pour vous …
Onirym enfile une veste et va ouvrir la porte. Thondurm , tout pâle, lui tend un petit parchemin d’une main tremblante …
Onirym : et bien seigneur nain je vous ai jamais vu dans un état pareil !
Onirym prend connaissance du message : par les Dieux ! Tous nos chevaliers … Morts ! Assassinés ! Pendus !!!!!
Thondurm : c’est vrai que je trouvais qu’ils étaient un peu longs à revenir de mission … Mais de là à imaginer une chose pareille !
Onirym : oui c’est vrai qu’ils étaient pas super futés, mais c’était de braves et valeureux chevaliers …
Thondurm : non ils ne méritaient pas ça …
Onirym : mais du coup, ils sont tous morts ? Ça veut dire que l’ordre des chevaliers d’Onirym n’existe plus ? Faute de participants ?
Thondurm : en fait pas tout à fait … Il en reste un, enfin un demi …
Onirym : un demi chevalier ??? C'est-à-dire ???
Thondurm : et bien quand vous avez envoyé tous les chevaliers au travers du royaume à la quête d’informations sur la prophétie … Ils sont tous partis, avec leurs écuyers, pour finir pendus à cet arbre !
Onirym : reprenez vous Thondurm et venez en aux faits !
Thondurm : oui … donc … ils sont tous partis, sauf un ! Un jeune écuyer. La veille il avait mangé un panier de pommes vertes en entier ! Il avait une chiasse de tous les diables ! Du coup il est resté là … Il est maintenant le dernier représentant de votre ordre de chevalerie …
Onirym : oui, sauvé par un panier de pommes vertes !
Thondurm : et une chiasse de tous les diables !
Onirym : oui ok j’ai compris … On ne gardera peut-être pas cette partie de l’histoire pour la notoriété ?
Thondurm : c’est pas nécessaire en effet …
Onirym : bien allez chercher Garmir et retrouvez moi dans une heure dans le petit salon près de la bibliothèque …
Thondurm : et les autres ?
Onirym : on leur annoncera plus tard, faudra y aller doucement et mettre les formes ! Pépette et si émotive ! J’ai pas envie qu’elle pleure pendant quinze jours !!! Mes oreilles ne le supporteront pas.
Une heure plus tard, ils se retrouvent dans le salon.
Garmir : Sir que se passe t-il ? Je vous assure que si c’est un problème avec la garde je ne suis pas au courant …
Onirym : Non ça concerne nos chevaliers …
Thondurm : ils sont tous crevés ! Ils servent de casse-croûte à des corbeaux, pendus à un arbre !
Onirym : bon alors là vous voyez Thondurm c’est pas vraiment mettre les formes là … Vous me laisserez parler quand il s’agira de l’annoncer aux autres !
Garmir : ah flute … c’est moche …
Onirym : cachez votre joie !
Garmir : oh vous savez, c’est de notoriété commune que je ne m'entendais pas vraiment avec eux ! Ils avaient tous tendance à me prendre de haut ! Moi juste le simple capitaine des gardes … Mais … hé ! ho ! NON je vous assure c’est pas moi qui les ai tué ! Je ne sais même pas où est cet arbre !
Onirym : rassurez vous je ne vous accuse pas, je sais bien que ce n’est pas vous qui avait fait ça !
Garmir : je préfère …
Onirym : je veux que vous me parliez de cet écuyer, celui qui est resté …
Garmir : le mangeur de pommes vertes ?
Onirym : oui
Garmir : bien il s’appelle Tobias. Et heu … c’est tout ce que je sais sur lui …
Thondurm : attendez j’ai une idée ! En tant que seigneur ça fait de vous d’office le chef des chevaliers de l’ordre d’Onirym non ? Donc ça veut dire que vous êtes aussi chevalier ? Donc voilà hop ! Maintenant vous avez un écuyer ! A vous deux vous allez repeupler l’ordre des chevaliers !!!
Onirym : votre dernière phrase est plus que limite … Et je sais que vous l’avez fait exprès ! Non ne niez pas !!!! Et même si en théorie vous avez raison, c’est hors de question que vous me mettiez dans les pâtes ce jeune garçon ! J’ai déjà assez de gens à m’occuper comme ça !
Garmir : Ah oui mais Sir Thondurm a raison en fait !
Onirym : quoi vous allez pas vous y mettre vous aussi ? Attendez j’ai une meilleure idée ! Capitaine Garmir par les pouvoirs qui me sont divinement conférés je vous nomme chevalier de l’ordre des chevaliers d’Onirym ! Voila ! Hop ! Allez chercher votre écuyer et occupez vous de lui !
Garmir : quoi ? Moi ? Chevalier ? Mais j’ai pas envie de devenir hautain et stupide !!!
Thondurm : pour le premier point il y a pas trop de risques, par contre pour le second c’est déjà trop tard ….
Edito
Alors je sais pas vous, mais nous à la rédaction on sait plus où donner de la tête ! Il y a des chantiers et des travaux partout dans la cité d’Onirym !
Notez bien que mon petit doigt (1) m’a dit que c’était partout dans le royaume, chez tous les malins, les merveilles poussent comme des champignons !
C’est pas compliqué ce matin pour venir au journal j’ai bien failli me perdre car je ne reconnaissais plus la rue tellement elle avait changée dans la nuit avec les travaux (2) !
Au sommaire de ce numéro
Concours
Les comiques ont le vent en poupe ! Il n’y a pas une taverne en ville ou les ménestrels ne laissent pas leur place de temps en temps à des énergumènes qui grimpent sur les tables pour vous délecter d’une ou deux histoires drôles … Le phénomène aurait commencé au Chat qui dort ou une certaine Sinara-du-palais assure une prestation comique tous les mardi et jeudi soir … Face à cet intérêt croissant des spectateurs, toutes les tavernes se sont mises sur le créneau !
Du coup à la rédaction nous avons décidé de faire un concours pour élire la personne la plus drôle du royaume d’Onirym ! Nous avons donc demandé à tous les comiques de service de nous faire part de leur meilleure blague. Nous avons sélectionné 3 finalistes et c’est à vous chers lecteurs de les départager !
1ère blague, de Sir Mortis de la longue moustache, gnome savant et péteur fou !
Deux gars se croisent dans la rue.
L’un d’eux est couvert de sang et de griffures partout ! La chemise déchirée …
Le gars lui demande : mais qu’est ce qui t’es arrivé ?
L’autre répond : on vient d'enterrer ma belle-mère …
Le premier dit : mais quel est le rapport avec ton état ?
Et l’autre répond : elle ne voulait pas...
2nde blague, de George la fripouille, garde du palais à ses heures perdues, ronfleur
Qu’est ce qui est vert, qui tourne et qui arrête pas de brailler ?
Réponse : un chou (vert) dans le cul d’un gobelin, lui-même dans le cul d’un orc …
3ème blague de Lady Sinara-du-palais, princesse de BlackWood (mais faut pas le dire), bouffon officielle du royaume d’Onirym (3)
Dans une auberge, un gars rencontre un pote qui a l’air malade. Il lui demande : comment tu te sens ?
L’autre répond : Comme quelqu’un qui vient de passer par le cul d’un dragon, mais dans le mauvais sens !
Le gars : Ah bon ? parce qu'il y a un sens ?
Note de l’organisateur :
Comme vous pouvez le remarquer, il y a quand même une blague pas terrible, une blague nulle et une blague franchement mauvaise ! Et encore on a prit que les meilleures … C’est vous dire s’il reste du chemin à faire si un jour on veut organiser un festival du rire dans le royaume !
(1) Mon petit doigt s’appelle en fait Janine, c’est notre reporter terrain. Et non j’ai jamais essayé de me la mettre dans l’oreille parce que je pense que ça ne rentrerait pas …
(2) Note du stagiaire : faut dire aussi que George le rédac chef n’est pas très fut-fut …
(3) information non confirmée, notre reporter ayant manqué de se faire étrangler par le seigneur Onirym qui est devenu tout rouge en criant "non et non !" quand il lui a posé la question …
Petites annonces
Note de la rédaction
Il semblerait que les nouveaux habitants collectifs décidés par le Seigneur Onirym ne fassent pas que des heureux … Je vous laisse juger au vu des petites annonces de ce numéro !
Un voisin prévenant …
Coucou Cher voisin d’en face, rue des ruisseaux, au dessus du marchand de pot de chambre : Il y a quelques temps un pauvre homme a été poignardé par son voisin car il faisait trop de bruit. Prudence … A bon entendeur
Un voisin en colère
La personne qui fait un élevage de poulets dans les escaliers et prier d’aller faire ça ailleurs !!!!
Un autre voisin en colère
Merci au gros nain qui vit au-dessus de chez moi avec ces bottes de respecter le sommeil de ses voisins en s'offrant une paire de pantoufles !
Un voisin insomniaque
Ce message s’adresse aux petits plaisantins qui doivent trouver très drôle de venir pisser sur ma porte toutes les nuits : Je vous préviens, je vais vous attendre, toutes les nuits s’il le faut, derrière la porte avec une grosse paire de ciseaux pour vous couper l’envie (et le tuyau !)
Un agriculteur prévenant
Je tiens à préciser à tous les petits chapardeurs qui viennent se servir régulièrement dans mon verger pour me voler des pommes et des poires que j’ai engagé un mage pour qu’il lance un sort de “malédiction intestinale” sur tous mes arbres ! Bien fait pour vous !!!! Ahhh zut faut que je cours aux latrines !!!!!
Onirym vient de travailler toute la matinée sur tous les dossiers et problèmes en cours, et il y en a beaucoup !
Son ventre cri famine, et plutôt que de demander à un domestique de lui apporter un plateau repas, il décide d’aller lui-même aux cuisines pour casser une graine afin de se dégourdir les jambes …
Alors qu’il progresse vers les cuisines, il entend des pleurs et des sanglots qui proviennent d’une pièce un peu plus loin. Il s’agit d’un des petits salons qui se trouvent au premier étage du palais …
Il s’approche de la porte. Oui c’est bien des pleurs !
Alors il se dit : ça doit encore être Pépette qui nous fait une crise de larmes … Elle ne s'arrête pas depuis qu’elle a appris la mort des chevaliers du royaume …
Donc deux possibilités : passer son chemin et satisfaire son estomac dans les meilleurs délais, ou … entrer et consoler Pépette. Et là c’est sûr ça va prendre des heures !
Mais bon Onirym n’aime pas savoir que ses amis sont tristes. Il pousse la porte et entre dans la pièce.
Et là, à sa grande surprise, ce n’est pas Pépette qui s’y trouve mais Sinara !
Cette dernière se tourne en voyant Onirym entrer. Elle sèche ses larmes rapidement et tente un sourire de circonstance.
Sinara : Oh Sir c’est vous ? Je ne vous ai pas entendu entrer.
Onirym : oui c’est moi. Vous allez bien ?
Sinara : Bien sûr ! Pourquoi cette question ?
Onirym : parce que je vous ai entendu pleurer …
Sinara : c’est pas vrai ! Vous n'avez pas de preuve !
Onirym : vous avez les yeux tout rouge et il y a encore quelques larmes sur vos joues …
Sinara : non mais ça c’est rien … Je m’entraine à pleurer … C’est pour … un numéro …
Onirym s’avance vers la jeune fille : voyons, ce n’est pas la peine de mentir et de vous cacher … Si quelque chose ne va pas vous pouvez m’en parler …
Sinara hésite quelques instants et s’écroule dans les bras d’Onirym en poussant de gros sanglots !
Sinara : c’est pas juste !!! Je n’y arriverai jamais !!!
Onirym : mais de quoi parlez-vous ?
Sinara : du concours de blagues !!! Ce n'est pas moi qui ai gagné ! Je suis nulle comme bouffon royal !
Onirym : Bon alors déjà votre blague était … comment dire … Peut-être manque-t-elle d’un peu de travail … Et faut avouer qu’en face il y a avait du niveau ! La blague sur la belle-mère de Mortis était vachement bien trouvée !
Sinara pleure encore plus fort : vous voyez ! Même vous vous aimez pas mes blagues !
Onirym : c'est-à-dire que, comme je vous l’ai déjà dit, je n’ai pas besoin d’un bouffon.
Sinara : vous m’avez prise à votre service parce que vous avez pitié de moi !
Onirym : ce n’est pas de la pitié, c’est pour rendre service. J’ai bien compris que vous étiez une jeune fille pleine de ressources et que la vie de princesse vous étouffait ! Et c’était pour vous éviter un mariage forcé aussi ! Personnellement c’est le genre de pratique que je réprouve, alors si je peux aider …
Sinara : oui mais vous voulez pas que je devienne votre bouffon royal ! Pourtant je fais pleins d’efforts, mais je vois bien que ça ne marche pas !!!
Onirym : franchement, je ne sais pas d'où vous vient cette idée saugrenue de devenir bouffon … Mais ce qui est important c’est d’avoir des rêves et de tout mettre en œuvre pour les réaliser ! Ça ne veut pas dire que vous allez tout réussir du premier coup !
Sinara : alors pourquoi vous voulez pas de moi ?
Onirym : si … Mais pas comme bouffon, j’ai pas besoin de bouffon, ce n’est pas contre vous c’est plutôt le poste en lui même que je trouve inutile … Ici … Je suis sûr que vous trouverez quelque part un seigneur qui voudra bien de vous et de vos talents comiques !
Sinara se met à pleurer encore plus fort ! Alors vous voulez vous débarrasser de moi ? C’est ça ???
Onirym : non … c’est pas ce que j’ai voulu dire ! Je vous apprécie beaucoup, vous avez de nombreuses qualités et vous faites de l’excellent travail en tant qu’assistante … C’est juste … que … si vous voulez réaliser votre rêve … enfin … c’est à dire que …
Sinara : donc au fond vous m’aimez bien ?
Onirym : mais oui bien sûr ! Vous êtes une jeune fille charmante et …
Sinara ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase, elle passe ses bras autour de son coup et l’embrasse fougueusement !
Après un instant de surprise, Onirym se recule et se libère de l’étreinte de la jeune fille …
Onirym : Sinara … c’est …
Un long et lourd silence s’installe dans la pièce. Onirym et Sinara font face l’un à l’autre se regardant …
Puis Sinara baisse les yeux et murmure : je comprends … une nouvelle fois je n’ai pas fait ce qu’il fallait, je n’ai pas été à la hauteur … Rassurez Sir vous n'allez pas avoir besoin de me supporter plus longtemps …
La jeune fille se met à courir et quitte la pièce précipitamment !
Onirym se retourne et essaye de la poursuivre : Sinara attendez ce n’est pas ce que vous pensez ! Je ne voulais pas vous blesser, mais c’est juste … La surprise et … je …
Arrivant dans le couloir, Onirym s'aperçoit que la jeune fille a disparu !
Il court partout pour la retrouver, mais sans succès. Il grimpe à ses appartements, fouille tous les salons … Elle n’est nulle part !
Il finit par prévenir la garde puis tous les domestiques afin que tout le monde se lance à la recherche de la jeune fille, dans tout le palais, dans les jardins et même dans la cité …
Le soir venu, personne n’a revu Sinara ...
Onirym est soulagé, car il avait peur qu’elle ne se jette du haut d’une tour du palais … Mais son coeur est serré et il est très inquiet et triste pour la jeune fille … Qu’est ce que j’aurais du faire ? Qu’est ce que j’ai loupé avec elle ? J’ai été surpris … Je n’aurais peut-être pas dû la repousser ? Mais d’un autre côté, quelles que soient les conditions, je ne peux pas la laisser espérer quelque chose d’impossible …
Sinara où es tu ? Reviens s’il te plait … Ton sourire me manque déjà …
Plusieurs jours sont passés. Sinara c’est purement et simplement volatilisée …
Onirym a imposé aux gardes de continuer de fouiller de fond en comble le palais et la cité pour la retrouver …
Mais au fond de son cœur il sait qu’il y a peu d’espoirs de la retrouver, si elle ne décide pas de revenir. Est-t-elle repartie chez son père ? Ou ailleurs ? A-t-elle commit l’irréparable ?
Onirym est plongé dans un profond désespoir, refaisant sans cesse la scène dans sa tête en cherchant des détails, et en se demandant comment il aurait pu / dû réagir pour que cela ne se finisse pas comme cela !
Un garde entre : Sir ! Sir ! Venez vite !
Onirym se lève d’un bond ! Vous avez retrouvé Sinara ?
Garde : non … Mais il faut que vous veniez de toute urgence … Il y a aux portes du palais deux créatures, mi chèvre mi homme qui vous réclames !
Onirym : C'est étrange ça …
Garde : je vous le fais pas dire ! le chevalier Garmir nous a demandé de les jeter aux cachots mais Sir Fribon qui passait par là m’a demandé de venir vous chercher …
Onirym accompagné du garde traverse donc le palais.
Lorsqu’il arrive dans le grand hall, il y a beaucoup d’agitation. Des dizaines de gardes entourent deux personnes et le Chevalier Garmir fait de grands gestes !
Garmir : ah mais ça suffit vous allez vous tenir tranquille oui !!!
Individu : ha mais ne me touchez pas, j’ai appris les arts martiaux ! Je peux vous filer un coup de sabot dans les bijoux de famille qui vous les feront remonter jusqu’aux oreilles !
Garmir : vous vous adressez à un chevalier ! Ce genre de frivolité n’a pas court en ces lieux ! Et vous puez le bouc !
individu : mais il me cherche lui !
Onirym s’approche rapidement pour prendre les choses en main et calmer la situation : Capitaine Garmir je suis là, laissez moi faire !
Garmir : Chevalier s’il vous plaît ! Plus Capitaine …
Onirym : ha oui c’est vrai, chevalier Garmir, merci pour votre preste intervention, laissez moi faire maintenant …
Garmir se recule et s'adressant aux gardes : embrochez moi ces deux biquettes si elles font le moindre geste menaçant envers notre seigneur Onirym !
Face à lui Onirym voit un satyre, et une dryade … Enfin ça y ressemble beaucoup, d’après les descriptions que Deds73 à pu lui en faire …
Onirym : je vous écoute, je suis le Seigneur Onirym et vous avez demandé à me voir ?
Satyre : oui bonjour, je suis Percifon et voici ma douce et tendre Griselda ! Deds73 nous avait dit que nous pourrions trouver refuge ici dans votre domaine … Et nous avons de bien sinistres nouvelles à vous apprendre …
Onirym : et bien voilà qui ne changera pas beaucoup de l’atmosphère ambiante … Suivez-moi, nous allons nous installer dans un salon pour discuter. Vous êtes les bienvenus dans mon palais. Deds73 m’avait prévenu que vous pourriez venir. Je suis désolé de l’altercation avec mon Capitaine …
Percifon : il est plus chevalier ?
Onirym : si vous avez raison. C’est tout nouveau, je ne suis pas encore habitué.
Onirym conduit ces invités dans un salon. Il demande à des domestiques de leur faire préparer des appartements et d’apporter de la nourriture et du vin … Il demande également à un garde d’aller chercher Lucy.
Pendant tout ce temps Onirym remarque que la dryade a les yeux rivés sur lui, ne le quittant pas un instant du regard ! Cette insistance est assez gênante … Il la regarde du coin de l'œil, se demandant ce qu’elle lui trouve pour le regarder comme ça … Surtout avec son satyre de mari à côté …
Griselda rompt le silence la première : Sir Onirym puis-je vous poser une question ?
Onirym : si cela a un rapport avec la manière insistante que vous avez de me regarder je veux bien comprendre !
Griselda : avez vous eu des peines de cœur dernièrement ?
Onirym : pas vraiment mais enfin disons que oui mon coeur est triste, depuis longtemps, et j’ai quelques soucis ces derniers temps de ce côté là … Et je ne parle même pas des soucis liés au Dieu Sombre …
Puis-je vous demander pourquoi vous me demandez cela ?
Griselda : nous autres Dryades sommes très sensibles aux sentiments humains … Et je n’ai jamais vu un cœur dans votre état … Il est en train de sécher, telle une fleur sans eau … Vous devez en prendre grand soin ou les conséquences pourraient être terribles pour vous …
Onirym : je ne demande que cela, mais le monde s'acharne contre moi …
Griselda : ce n’est pas au monde de trouver le bonheur pour vous, mais bien à vous de vous ouvrir à lui, et de l’accueillir …
La Dryade lui adresse un sourire chaleureux.
Percifon pendant ce temps attaque son troisième sandwich et vide sa seconde chopine de vin !
Percifon : ah enfin de la vraie nourriture ! C’est pas aussi bon que les mets de la Cité d’Argent mais je vais pas faire le difficile par rapport à ce que l’on avait à se mettre sous la dent ces derniers temps !
Lucy arrive, elle écarquille les yeux en voyant le satyre et la dryade dans la pièce.
Lucy : vous ici !
Griselda s’incline : Madame, je suis ravie de vous voir !
Percifon lève sa coupe vers Lucy : à la votre déesse !
Lucy : mais que font ces deux créatures si loin de la Cité d'Argent ?
Griselda : nous sommes des amis de Deds73, et nous sommes sommes venu nous réfugiez ici, parce que ça chauffe !
Onirym : Bien, maintenant que tout le monde est là, Percifon allez y dites nous ce qu’il y a de si important et cataclysmique à nous annoncer ! Au point où on en est, on pourra bientôt trinquer au chaos et à la destruction !
Lucy s’installe dans un fauteuil avec les autres.
Percifon se lève et sert un grand verre de vin à tout le monde.
Percifon : tenez vous allez avoir besoin de ça pour survivre aux informations que je vais vous transmettre … Donc tout a commencé dans mon tonneau, sous le pont, à la Cité d’Argent et …
Lucy : je t’arrête tout de suite Percifon ! Je connais ta réputation de parleur invétéré ! On connaît l’histoire, j’ai pas envie de t’écouter toute la nuit ! Viens en au fait !
Percifon, l’air un peu déçu : bon OK … Donc Griselda et moi même vivions un amour heureux et étincelant au fond d’une forêt. Alors que je cherchais un cadeau digne de l’éclat de ma douce et ravissante épouse, je me suis aventuré beaucoup plus loin dans la forêt, aux pieds d’une gigantesque montagne ! Et là je les ai vus … Les deux dragons de la prophétie ! C’était eux j’en suis sûr, j’ai eu comme une sorte de vision et j’ai vu la rivière d’or et les nuages se transformer en deux majestueux dragons d’or et de blanc. Ils se sont tournés autour au sommet de la montagne dans une chorégraphie majestueuse … Puis ils ont fini par s’enrouler l’un autour de l’autre comme deux fougueux amants, sous la lueur du cercle de feu écarlate, dans le ciel …
Voilà, c’est ce que j’ai vu de mes yeux vu ! Après Ma sublime Griselda c’est la chose la plus merveilleuse que j’ai jamais observé ! C’était puissant et majestueux ! On aurait dit qu’ils dansaient pour moi, ou pour la fin de l’humanité je ne sais pas trop …
Onirym : merci bien pour toutes ces explications et ces moults détails lyriques. Ainsi donc les choses sont en marche …
Lucy, l’air surprise : parce que vous en doutiez ?
Onirym : oui … et non … j’avais au fond de moi le désir secret que tout cela n’était pas réel … La prêtresse des Limbes ? Un mauvais rêve de ma part … L’anneau de feu dans le ciel ? Une gaffe de Gogo tout au plus … La secte du chaos ? Quelques illuminés profiteurs …
Lucy : ça fait quand même déjà pas mal d’éléments ! Sans compter tout ce que Deds73 a trouvé et le temple sous la montagne où j'étais enfermée, et l’elfe albinos, et le démon Uriel et …
Onirym, d’un ton agacé : oui oui c’est bon ça va j’ai compris …
Percifon : et mon petit père il va falloir se reprendre ! Vous êtes le chef ici ! Si vous doutez, faut pas s’imaginer que vos sbires vont faire des étincelles pour vous ! Vous avez peut-être des peines de cœur mais c’est pas une raison pour entraîner toute l’humanité et les terres d’Arendyll dans le chaos derrière vous ! Faut se bouger le popotin mon p’tit bonhomme ! Vous voulez que je vous montre comment faire ?
D’un saut (de cabris) Percifon saute sur une table et commence un Twerk endiablé !
Lucy : arrête ça tout de suite espèce de bouc lubrique !
Griselda : veuillez l’excuser, il est parfois si … spontané !
Onirym : Non c’est pas grave … Je connais une personne qui aurait beaucoup apprécié ces pitreries … Sinara où es tu … Et en plus il a raison, il faut que je me reprenne et que je montre l’exemple !
Griselda : c’est quoi la prochaine étape de la prophétie ?
Onirym : une histoire avec de sombres cavaliers et des noces de tristesse …
Percifon : pour les noces de tristesse on dirait que vous êtes en plein dedans ! Ah au fait, en venant ici on a croisé deux copains à vous un grand et un petit … Ils vont bien …
Onirym : ça doit être Thrakaic et Meezog (1)
Lucy : je vais retourner à la Cité d’Argent, malgré les risques ! Mais je ne vais pas me faire avoir deux fois je serai prudente ! Il faut absolument que je parle aux autres dieux et qu’ils lèvent une armée divine pour contrer le Dieu Sombre, ses démons, ses adeptes !
Percifon : bonne idée ! Nous, avec ma délicieuse Griselda, on va rester ici, si ça ne vous dérange pas cher seigneur … On a assez couru partout, on a besoin de se poser au calme et cet endroit est suffisamment confortable et douillet pour être l’écrin de notre amour ! Enfin tant qu’il existe …
Onirym : faites faites ! Restez autant que vous voulez … Je vous demanderai juste de ne pas vous “ébattre” en public, ça pourrait choquer. Et faites gaffe si vous allez en ville, je suis pas sûr que tout le monde réagisse très bien à la vue de créatures merveilleuses comme vous .. Ça ne court pas les rues et je ne garantie pas une ou deux réactions stupides …
Griselda : rassurez vous nous savons être très discrets. Merci pour votre hospitalité …
Lucy : bon je vais me mettre en route. Je vous donnerai des nouvelles par l'intermédiaire de Deds73.
Onirym : c’est parfait. Bon courage et bon voyage à vous chère Lucy.
Griselda : je peux vous demander un service Lucy ? Si vous croisez Azzu (1) vous pouvez lui mettre un grand coup de pied dans son gros derrière de ma part ? Merci !
(1) Vous commencez à vous perdre dans tous les personnages de cette histoire ? Faites des efforts ! Prenez des notes ! Sinon il va falloir que j’en tue 2 ou 3 pour que vous vous y retrouviez ??? Vous voulez également vous référer au lexique des personnages
Mestre Céryl se met à gueuler comme un âne !
La moitié du palais accourt vers la bibliothèque pour voir quel sinistre drame est en train de se produire !
Quand Onirym arrive, Mestre Céryl est en train de danser la gigue au milieu d’une pile d’ouvrages !
Onirym : et bien Mestre Céryl qu’est ce qui vous arrive ?
Mestre Céryl est tout rouge et secoue sa main droite au bout de laquelle une grosse tapette à souris est refermée sur ces doigts !
Céryl : Encore une blague de cette peste de Sinara ! Elle a planqué cette tapette dans ce livre et je me la suis prise quand je l’ai ouvert ! La vache ça fait mal !!! Et ce n'est pas drôle !!! La semaine dernière elle avait recouvert toutes les couvertures de mon encyclopédie avec du miel ! J’ai eu les doigts qui collaient pendant 3 jours !
Onirym s’avance et aide Céryl à défaire la tapette : Voila ça va aller mieux … Mais c’est plutôt une bonne nouvelle ! Ça veut dire que Sinara est revenue !!!
Céryl : je ne pense pas non … Cette tapette devait être là depuis un bon moment … Désolé Sir …
Onirym : oh … c’est pas grave … J’avais espéré … Allez voir Boris pour qu’il vous soigne …
Ça y est … Onirym avait réussi à ne plus penser à Sinara depuis plusieurs heures … Mais là déprime lui revient dans la tronche aussi vite qu’un retour de manivelle !
Il décide donc d’aller faire un tour dans les jardins du palais. Officiellement pour prendre l’air, officieusement pour fouiller encore une fois tous les recoins afin de trouver des indices sur la disparition de la jeune fille …
Alors qu’il explore le jardin, il entend Mini Troll pousser des cris et des gloussements, un peu plus loin …
Il se dirige vers lui, derrière plusieurs buissons et il découvre le petit Troll, tout joyeux, en train de courir dans tous les sens ! Il pourchasse 3 adorables créatures à fourrure, des sortes de lapins ou d'écureuils grassouillets avec de grands yeux tout mignons !
Les créatures ont l’air de s'amuser également à cette partie de cache-cache improvisée. Heureusement qu’elles sont rapides parce que si mini Troll en attrape une, c’est sûrement pas pour lui faire des bisous mais plutôt pour la bouffer !
Onirym les regarde s’amuser quelques instants, se demandant bien ce que peuvent être ces mignonnes petites créatures poilues et d'où elles peuvent venir …
En rentrant au palais, il mène son enquête. Griselda lui affirme qu’il s’agit sûrement de créatures magiques, mais qu’elle n’en avait jamais vu de semblables à la Cité d’Argent … Fribon lui apprend que ces créatures ont fait leur apparition dans les jardins du palais et en ville depuis maintenant 2 ou 3 jours. Et le chevalier Garmir lui apprend que plusieurs rapports indiquent la présence de ces créatures partout dans les campagnes du royaume depuis au moins une grosse semaine …
Gogo de son côté confirme le côté magique de ces créatures, il a essayé d’en attraper une pour l’étudier mais elles sont très rapides et ne se sont pas laissées faire … Il en arrive de plus en plus. La première a été vue il y a 3 jours en ville. Le lendemain, il y en avait une dizaine. Puis hier au moins 50 et le double aujourd'hui …
Marion trouve qu’elles sont trop mignonnes pour être honnêtes, que cela cache quelque chose ! Thondurm lui en a rien à foutre et Boris ne pense pas que ces créatures puissent se fumer …
En tout cas, la vue de ces mignonnes petites boules de poils qui bondissent et gazouillent partout donnent du baume au cœur et apporte une note gentille et insouciante dont Onirym a bien besoin en ce moment ! Peut être que ces créatures ont été chassé de chez elles et qu’elles ont trouvé refuge dans ce royaume … C’est un bon présage ?
Il charge donc Gogo de surveiller ces créatures et donne l’ordre aux gardes et aux domestiques de ne pas les chasser …
Onirym est persuadé que ces petites bestioles auraient beaucoup plu à Sinara …
Pépette surgit d’un couloir et se jette sur Onirym !
Pépette : Sir sir vous les avez vues ??? Elles sont troooooop mignonnes !!! Des vraies petites boules de poil d’amour !!! C’est adorable !!!
Onirym : Oui je les ai vu. Je viens de mener mon enquête et je ne pense pas qu’elles soient dangereuses, même si on a aucune idée d'où elles viennent et pourquoi elles sont là …
Pépette : avec Brindille on va les adopter ! On a fait des expériences, on leur a installé une cabane avec des coussins et on leur a donné à manger. Elles adorent les gâteaux au miel et les fruits sucrés !!! Et lorsque la nuit tombe et que les étoiles brillent dans le ciel, elles se réunissent et gazouillent en coeur, on dirait comme une chanson … C’est trop mignon !!! Bon je vous laisse je vais chercher mon filet à papillon, on va essayer d’en attraper une pour la coiffer et lui mettre des petits nœuds dans les poils … A plus Sir !
Pépette vole à tire d’aile vers ses appartements …
Onirym pousse un soupir et fait de même. Il n’a plus envie de voir personne. Il veut s’enfermer, ne plus voir du monde, être seul …
Une fois arrivé dans ses appartements, il retire ses bottes, sa veste et son pantalon et ce sert un grand verre d’ambroisie en s’avachissant dans un fauteuil …
Et c’est là qu’il entend une voix féminine qui lui dit : ah vous vous jetez plus sur votre lit ?
Onirym se redresse d’un bond, manque de renverser son verre et se tourne vers la voix. Il aperçoit la prêtresse des Limbes qui lui sourit d’un air amusé …
Onirym : ha mais c’est pas vrai ! Non je ne passe pas mon temps à me jeter sur mon lit ! Je m’avachis dans mon fauteuil aussi de temps à autre !
Prêtresse : oui et à moitié nu aussi …
Onirym se rend compte qu’il ne porte juste que sa culotte et une chemise ! Il pose son verre et enfile rapidement des vêtements !
Prêtresse ; vous pouvez rester comme cela si ça vous chante ! Ça ne me dérange pas !
Onirym : moi si !
Prêtresse : comme vous voulez … Et servez moi donc un verre également.
La prêtresse des Limbes vient s’installer dans le fauteuil en face de celui d’Onirym.
Onirym : en tout cas vous tombez bien, j’ai pleins de questions pour vous !
Prêtresse : je n’en doute pas et j’ai moi aussi pleins de choses à voir avec vous …
Onirym : Moi d'abord ! Vous venez des enfers c’est ça ?
Prêtresse : pas des enfers, du royaume des morts, plus exactement.
Onirym : et donc vous voyez tous les humains qui sont décédés ?
Prêtresse : oui.
Onirym : est ce qu'une jeune fille du nom de Sinara est morte ? Une jeune fille, brune, pétillante, espiègle …
Prêtresse : non.
Onirym : vous êtes sûre ?
Prêtresse : oui.
Au fond de lui Onirym sent un grand soulagement …
Prêtresse : bien maintenant on peut parler de choses sérieuses ?
Onirym : oui justement ! Parlons sérieusement. J’ai eu pleins d’infos par rapport à la prophétie, et surtout par rapport à l’origine des prophéties qui annoncent la fin du monde ! Cela arrive quand un des grands principes qui régissent l’univers est bafoué … Et j’en ai la liste … Et l’un d’eux est : il est impossible de revenir du royaume des morts ! Je me demande donc comment vous pouvez venir me voir ! A moins que vous m’ayez menti et pas tout dit …
La Prêtresse des Limbes le regarde d’un air amusé : et quel est votre avis sur la question ?
Onirym : mon avis est que vous avez intérêt à me dire la vérité, parce que là je patauge déjà pas mal dans la semoule, et que si j’apprends que vous vous jouez de moi ça va pas me plaire et je vais arrêter de jouer !
Prêtresse ; bien … devant tant de détermination je m’incline !
Onirym : vous fichez pas de moi en plus !
Prêtresse ; ce n’est pas mon genre … En tout cas je vois que vous progressez bien dans vos recherches si vous avez pointé ce petit paradoxe.
Onirym : je ne pense pas qu’il s'agisse que d’un petit paradoxe !
Prêtresse : en fait il s’agit juste d’un détail … Ted aime bien être tranquille et …
Onirym : Ted ?
Prêtresse : oui Ted, le Dieu de la mort. C’est son petit nom.
Onirym : je ne le connaissais pas …
Prêtresse : c’est normal, seuls les gens proches de lui le connaissent. Il ne communique pas trop dessus, il trouve que Ted pour un Dieu de la mort ça fait trop mignon et pas assez sérieux … Donc il préfère qu’on l'appelle juste Dieu de la mort, ça claque mieux.
Onirym : ok …
Prêtresse : donc il ne veut pas que le royaume de la mort soit un vrai moulin où l'on puisse entrer et sortir à tout va. Imaginez si les morts ne veulent pas rester et veulent retourner sur le monde des vivants, ou si des vivants viennent au royaume de la mort pour rechercher leurs proches décédés ! Ce serait un vrai foutoir et qui irait contre le concept de mort et son côté radical et irréversible … Donc Ted a fait courir le bruit depuis des siècles et des siècles qu’il était impossible de revenir du royaume des morts, et il a fait ériger cela comme un des grands principes de l’univers… Afin que personne n’ait envie d’essayer. Mais en fait c’est faux ! Enfin presque faux … Les âmes ne peuvent pas retraverser le fleuve de l’oubli … Mais lui, moi et quelques autres pouvons aller et venir à notre guise. Voilà, vous connaissez notre vilain petit secret ! Par contre, je compte sur vous pour ne le révéler à personne ! Je suis sérieuse ! Voyez cela comme un gage de confiance …
Onirym : donc ce n’est pas un des grands principes de l’univers …
Prêtresse : non.
Onirym : donc ce n’est pas lui qui a été bafoué et qui est à l’origine de cette apocalypse !
Prêtresse : en effet.
Onirym : mais alors lequel ?
Prêtresse : c’est à vous de la découvrir … Je suis aussi venue vous prévenir … Concernant les noces de tristesse : il s’agit de 7 fléaux qui vont s’abattre sur les terres d’Arendyll et sur votre royaume particulièrement. Comme 7 avertissements divins … Vous devez absolument contrer la prophétie avant la fin des 7 fléaux sinon il sera trop tard ! Après cela, c'est le portail qui s’ouvrira et Karhn le dévoreur sera libéré. Ce sera la fin de tout !
Onirym : 7 fléaux ? C’est quoi ces fléaux ? On a combien de temps ?
Prêtresse : je n’en sais rien, ce sera à vous de le découvrir … Je vous souhaite bonne chance ! Je ne sais pas si nous nous reverrons. Enfin si, sur les berges du fleuve de l’oubli, le jour de votre mort. Mais mon petit doigt me dit que vous n’avez pas particulièrement hâte que ce jour arrive … Comme tous les vivants. Adieux et bon courage Onirym. Et n’oubliez pas, votre pire ennemi, ce n’est pas ces démons, ce dévoreur de monde et ces adeptes chaotiques … Non votre pire ennemi c’est vous !
La prêtresse des Limbes se lève, s’avance et vient déposer un baiser glacé sur le front d’Onirym.
Puis elle s’évanouit, disparaissant comme dans un nuage de fumée. Seule sa voix résonne encore un instant dans la pièce après son départ : Que la force soit avec toi Onirym !
Onirym reste assis dans son fauteuil, n’arrivant pas à déterminer si tout cela c’est réellement passé ou si c’est un rêve éveillé qu’il vient de faire …
FIN du Livre 2, partie 1
Retrouvez la suite des Chroniques d'Onirym dans le livre 2, partie 2 : et encore la prophétie !