Onirym vient de travailler toute la matinée sur tous les dossiers et problèmes en cours, et il y en a beaucoup !
Son ventre cri famine, et plutôt que de demander à un domestique de lui apporter un plateau repas, il décide d’aller lui-même aux cuisines pour casser une graine afin de se dégourdir les jambes …
Alors qu’il progresse vers les cuisines, il entend des pleurs et des sanglots qui proviennent d’une pièce un peu plus loin. Il s’agit d’un des petits salons qui se trouvent au premier étage du palais …
Il s’approche de la porte. Oui c’est bien des pleurs !
Alors il se dit : ça doit encore être Pépette qui nous fait une crise de larmes … Elle ne s'arrête pas depuis qu’elle a appris la mort des chevaliers du royaume …
Donc deux possibilités : passer son chemin et satisfaire son estomac dans les meilleurs délais, ou … entrer et consoler Pépette. Et là c’est sûr ça va prendre des heures !
Mais bon Onirym n’aime pas savoir que ses amis sont tristes. Il pousse la porte et entre dans la pièce.
Et là, à sa grande surprise, ce n’est pas Pépette qui s’y trouve mais Sinara !
Cette dernière se tourne en voyant Onirym entrer. Elle sèche ses larmes rapidement et tente un sourire de circonstance.
Sinara : Oh Sir c’est vous ? Je ne vous ai pas entendu entrer.
Onirym : oui c’est moi. Vous allez bien ?
Sinara : Bien sûr ! Pourquoi cette question ?
Onirym : parce que je vous ai entendu pleurer …
Sinara : c’est pas vrai ! Vous n'avez pas de preuve !
Onirym : vous avez les yeux tout rouge et il y a encore quelques larmes sur vos joues …
Sinara : non mais ça c’est rien … Je m’entraine à pleurer … C’est pour … un numéro …
Onirym s’avance vers la jeune fille : voyons, ce n’est pas la peine de mentir et de vous cacher … Si quelque chose ne va pas vous pouvez m’en parler …
Sinara hésite quelques instants et s’écroule dans les bras d’Onirym en poussant de gros sanglots !
Sinara : c’est pas juste !!! Je n’y arriverai jamais !!!
Onirym : mais de quoi parlez-vous ?
Sinara : du concours de blagues !!! Ce n'est pas moi qui ai gagné ! Je suis nulle comme bouffon royal !
Onirym : Bon alors déjà votre blague était … comment dire … Peut-être manque-t-elle d’un peu de travail … Et faut avouer qu’en face il y a avait du niveau ! La blague sur la belle-mère de Mortis était vachement bien trouvée !
Sinara pleure encore plus fort : vous voyez ! Même vous vous aimez pas mes blagues !
Onirym : c'est-à-dire que, comme je vous l’ai déjà dit, je n’ai pas besoin d’un bouffon.
Sinara : vous m’avez prise à votre service parce que vous avez pitié de moi !
Onirym : ce n’est pas de la pitié, c’est pour rendre service. J’ai bien compris que vous étiez une jeune fille pleine de ressources et que la vie de princesse vous étouffait ! Et c’était pour vous éviter un mariage forcé aussi ! Personnellement c’est le genre de pratique que je réprouve, alors si je peux aider …
Sinara : oui mais vous voulez pas que je devienne votre bouffon royal ! Pourtant je fais pleins d’efforts, mais je vois bien que ça ne marche pas !!!
Onirym : franchement, je ne sais pas d'où vous vient cette idée saugrenue de devenir bouffon … Mais ce qui est important c’est d’avoir des rêves et de tout mettre en œuvre pour les réaliser ! Ça ne veut pas dire que vous allez tout réussir du premier coup !
Sinara : alors pourquoi vous voulez pas de moi ?
Onirym : si … Mais pas comme bouffon, j’ai pas besoin de bouffon, ce n’est pas contre vous c’est plutôt le poste en lui même que je trouve inutile … Ici … Je suis sûr que vous trouverez quelque part un seigneur qui voudra bien de vous et de vos talents comiques !
Sinara se met à pleurer encore plus fort ! Alors vous voulez vous débarrasser de moi ? C’est ça ???
Onirym : non … c’est pas ce que j’ai voulu dire ! Je vous apprécie beaucoup, vous avez de nombreuses qualités et vous faites de l’excellent travail en tant qu’assistante … C’est juste … que … si vous voulez réaliser votre rêve … enfin … c’est à dire que …
Sinara : donc au fond vous m’aimez bien ?
Onirym : mais oui bien sûr ! Vous êtes une jeune fille charmante et …
Sinara ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase, elle passe ses bras autour de son coup et l’embrasse fougueusement !
Après un instant de surprise, Onirym se recule et se libère de l’étreinte de la jeune fille …