Livre 2 / Les marchands d’Unur Episode spécial !

D'étranges visiteurs

Fribon arrive en courant et tambourine à la porte des appartements du seigneur Onirym.

Onirym répond au bout de plusieurs minutes, vu que Fribon continu de cogner avec insistance en répétant sur un ton paniqué : Sir ! Sir ! Vous êtes là ?

Onirym : où voulez-vous que je sois ?

Fribon : ha je suis soulagé … Il faut que vous veniez VITE !

Onirym : qu’est ce qui se passe encore ?

Fribon : vite venez, je vais vous expliquer en route !

Onirym : je me rend présentable et j’arrive …

Quelques instants plus tard, Fribon court dans les couloirs suivi par Onirym …

Onirym : mais bon dieu qu’est ce que vous avez à courir comme ça ? On dirait que vous avez des démons aux trousses !

Fribon : c’est qu’il y a des gens bizarres qui attendent dans le grand hall, ils ont demandé à vous parler … Ils ne sont pas comme nous… On dirait à moitié des clodos, j’ai peur qu’ils soient venus en repérage pour nous faucher des trucs ! J’ai laissé le Capitaine Garmir et une dizaine de gardes pour les surveiller …

Onirym : et fallait me déranger ? Vous pouvez pas juste les mettre dehors ?

Fribon : non comme ils ont demandé à vous parler … Je ne comprends pas tout ce qu’ils disent en plus … Si ça se trouve ça a rapport avec la prophétie, et donc si je les avais virer à grand coup de tatane et qu'au final il ne fallait pas, ça me serait encore retombé dessus, alors je préfère vous laisser voir directement, c’est plus sûr.

Onirym : c’est pas faux.

Fribon : c’est quoi que vous avez pas compris ? C’est le mot tatane ?

Onirym : ???

Fribon : laissez tomber on arrive …

Dans le hall se trouvent donc une dizaine de personnes, plutôt petites, la peau cuivrée, les cheveux sombres. Ils sont habillés de vêtements très colorés qui ressemblent à des robes et ils portent des serviettes enroulées autour de la tête …

De l’autre côté de la pièce, Garmir et ses hommes les regardent, d’un air méfiant …

Onirym s’approche : bonjours messieurs, je suis le seigneur Onirym, que puis je faire pour vous ?

Les hommes étranges se tournent vers lui et le saluent respectueusement … L’un d’entre eux, avec une longue et barbe poivre et sel, s’adresse à lui :

Vieil homme : bonjour, vous chef d’ici ? Moi Voui’in’Yongh, marchand d’Unur, pour vous servir … Nous venir de très très loin et vouloir faire commerce avec vous.

Onirym : Ok …bon, et bien entrez dans le salon, installez vous …

Voui’in’Yongh : merci bien à vous.

Onirym et les marchands vont s’installer dans un salon à côté. Onirym fait des grands signes à Fribon pour qu’il le rejoigne. Ce dernier fait semblant de ne rien voir …

Onirym, d’un ton sec : Fribon ! ici !

Breloques et verroteries

Fribon : ok ok j’arrive …

Courageusement Garmir et ses hommes vont se planquer à l'extérieur de la salle, derrière la porte.

Voui’in’Yongh : nous venir dans bateaux qui volent dans le ciel comme des oiseaux. Nous vendre et échanger plein de choses avec vous ! Nous avoir richesses et merveilles du monde entier ! Vous être éblouis par tous nos trésors et vous vouloir tout nous acheter c’est sûr !

Onirym : oui oui on va voir …

Voui’in’Yongh fait signe à l'un de ses hommes, qui va chercher un coffre et l’ouvre devant Onirym.

Voui’in’Yongh :  ici avoir objets somptueux !

Onirym regarde dans le coffre … : Mouais c’est juste quelques verroteries qui brillent … Sans grand intérêt …

Fribon se penche vers Onirym et lui murmure à l’oreille : je ne les sens vraiment pas ! On dirait une bande de pirates !

Voui’in’Yongh : Ohhh nous avoir affaire à un connaisseur ! Bien ! Lui pas se faire attraper par trucs qui brillent !!!! Nous proposer à vous vrais trésors alors !

Il fait signe à un autre homme qui va chercher un second coffre et l’ouvre …

A l’intérieur Onirym et Fribon voient des dagues rouillées, des statuettes cassées et tout un tas d'autres vieux objets ébréchés et poussiéreux !

Onirym : je me demande si je préférais pas les verroteries du premier coffre … Mais je vois pas ce que je pourrais faire de vos vieux machins !

Voui’in’Yongh : non ! non ça pas vieux machins ! Ca être vraies reliques anciennes que nous trouver dans sites et temples abandonnés… Tout ça très très vieux et beaucoup valeur !!!!

Onirym : j’en doute … En tout cas j’en veux pas ! Bien messieurs merci d’être venus, mais je vais laisser Sir Fribon vous raccompagner … Moi j’ai à faire !

Voui’in’Yongh :  Stop ! Toi client difficile mais sait vouloir ce qu’il veut ! Alors moi proposer à toi un truc exceptionnel ! Normalement nous garder ça pour nous … Mais faire une exception pour toi ! Ca chose merveilleuse et succulente ! Quoi toi avoir à échanger pour nous ?

Onirym : ha oui c’est une bonne question ? Qu’est ce qu’on vend nous ?

Fribon qui manque de s’étrangler : quoi ? vous ne connaissez pas les spécialités artisanales de votre royaume ?

Onirym : on doit bien fabriquer quelques machins et vendre des trucs …

Fribon : Oh ! nos carrières de marbres sont réputées dans tout le royaume ! Nous extrayons un marbre d’une pureté et d’une blancheur sans pareil !

Onirym : ah oui je me disais aussi … Pourquoi il y a du marbre partout dans le palais .. Je comprends maintenant !

Fribon : et nous avons aussi une grande industrie qui produit des cristaux et des gemmes !

Onirym : oui des verroteries comme le petit marchand …

Fribon : ah non ! de vraies merveilles ! On fabrique des objets magnifiques avec !

Onirym : ok ok …

Une industrie florissante de savons

Fribon : et la guide des mages produit une encre magique qui se vend partout dans le royaume !

Onirym : mouais … les mages …

Fribon : et pour finir : nous avons une industrie florissante de savons !!!

Onirym : des savons ? On produit des savons ???

Fribon : oui et ça se vend très bien !

Onirym : si on fabrique des savons pourquoi il y a autant de gens qui schlinguent ?

Fribon : parce que les savons se vendent très bien à l’export … Pas trop pour le marché local …

Onirym : et d’autres choses ?

Fribon : bien c’est déjà pas mal non ?

Voui’in’Yongh : nous tout prendre tout acheter ! Ca très bien !!! Vous aimer surprise à nous !!!

Un des marchands va chercher un troisième coffre et l’ouvre. Une odeur horrible s’en échappe !

Onirym : ahhhhh mais c’est quoi cette horreur ???

Fribon : on dirait une odeur de vielle marée qui aurait été vomit plusieurs fois !

Voui’in’Yongh : ca être crevettes délectables! Nous pécher elles dans mers chaudes du sud ! Ca très très bon !!!

Onirym : très bon ? je suis pas sûr ! Ça rendrait même un orc malade tellement c’est pourri !

Fribon : vous les avez pêché quand vos crevettes fraîches ?

Voui’in’Yongh : nous pécher elles il y a 15 jours ! C’est vrai qu’elles un peu rabougries … Mais certaines encore bonnes je pense.

Onirym : je vous interdit de vendre ça ! Ca pourrait être considéré comme une arme ! Vous pourriez faire crever la moitié des gens du coin rien qu’avec l’odeur virez moi ça de là !!!

Voui’in’Yongh : vous vraiment pas gentil ! Nous plus rien a vendre … Attends … Toi vouloir femme à nous ???

Onirym : hein ?? Non !!! Par contre un bateau volant … Ca c’est cool …

Voui’in’Yongh : nous pas vendre bateaux du ciel sinon nous plus pouvoir rentrer chez nous !!! Pas fou les Unur !!!

Onirym : dommage c’est le seul truc d'intéressant que vous aviez à vendre …

Voui’in’Yongh :  allez ! Toi acheter un truc à nous … Sinon nous avoir fait ce voyage pour rien ! Nous pas voleurs ! Nous honnêtes marchands !!!

Onirym : bon je vous prends rien mais je vous autorise à poser un stand sur le grand marché de la cité pour vous permettre de vendre votre camelote ! Mais pas les crevettes ! Ca vous me les brulez !!!

Voui’in’Yongh : quoi ça être stand ?

Onirym : vous vous trouvez un coin sur le bord du marché, vous posez deux cagettes et une planche et vous mettez votre merdasse dessus en espérant qu’un badot s’arrête pour vous en acheter !

Voui’in’Yongh : ça être parfait ! merci beaucoup grand seigneur !!!

Les marchands d’Unur quittent le palais non sans faire moultes courbettes devant Onirym, et toutes les personnes qu’ils croisent …

Une fois qu’ils sont partis Fribon dit à Onirym : je les sens vraiment pas ! Je suis sûr que ce sont des pirates, des voleurs de poules !

Onirym : non … juste des gens différents … A part leurs crevettes, ils étaient sympa je trouve !

Garmir : oui bon moi je vais les surveiller de prêt sur le marché !

Onirym se tournant vers les deux : on fabrique vraiment des savons ??? C’était pas une blague ???

Fribon : non c’est pas une blague ! Avec quoi vous croyez que vous vous lavez quand vous prenez vos bains ???

Onirym : c’est cool ça … Faudra peut-être du coup rendre son usage obligatoire ...

Barre

Le lendemain Onirym croise Pépette qui revient de la ville, chargée comme une mule. Elle porte tout un tas de sacs et traîne péniblement un lourd coffre !

Onirym : et bien Pépette, tu déménages ?

Pépette : non pas du tout ! Je reviens du marché et je suis tombé sur un groupe de marchands exotiques ! Ils avaient plein de choses fabuleuses ! Des bijoux, des poteries et des reliques très très anciennes ! De vrais trésors ! J’ai fait de super affaires ! Vous devriez aller voir avant qu’ils aient tout vendu !!!

Livre 2 / Les marchands d’Unur Episode spécial !

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