Onirym : je t’aime ma douce. Tu as raison, prenons notre temps, nourrissons notre amour, laissons le grandir jusqu’à se qu’il soit un arbre majestueux !
Les deux tourtereaux se sentent brusquement épiés.
Ils se retournent et voient des dizaines d’yeux et de visages radieux, derrière les fenêtres de la salle de réception qui les regardent !
Onirym et Sinara rentrent rejoindre leurs amis.
Onirym : vous avez vu les étoiles ?
Pépette : oui … Il va bientôt falloir sortir les parapluies … Parce que le fléau suivant c’est les oiseaux qui ont la diarrhée …
Un garde arrive, essoufflé et tout rouge. Il se dirige droit vers Garmir et lui souffle quelque chose à l’oreille.
Garmir prend un air grave : ça y est les amis nous y sommes … L’armée du Dieu Sombre est sur nous … Les éclaireurs les ont aperçu. Ils seront sur nous dans une dizaine de jours maximum ….
Après avoir raccompagné Sinara à ses appartements et échangé avec elle un long baiser passionné, Onirym entre dans ses quartiers.
Il est envahi par tant de sentiments paradoxaux ! Une joie immense d'abord … Mais aussi une crainte et une peur, sourde, profonde, comme une lame qui lui tranche le ventre …
Il jette ses bottes dans un coin de sa chambre et s'effondre sur son lit.
Il entend alors une voix qui dit : Alors mec ? T’as pécho ?
Il se relève, vigilant, tous les sens en alerte, sortant sa dague elfique.
Il scrute la pièce. Personne.
Voix : et mec faut se détendre !
Posé sur une table, devant le fenêtre … La cage avec le faucon !
Onirym : c’est toi qui parle ?
Faucon : yes man !
Onirym : je crois que j’ai bu plus que de raison …
Faucon : no man ! Alors raconte ! La petite blonde, elle est vachement mignonne ! Tu l’as emballé ?
Onirym : mais c’est quoi ça un faucon qui parle ? Et c’est quoi ce langage ?
Faucon : je te propose un marché, tu me laisses sortir de cette petite cage et je te raconte tout ! T'inquiète pas, je compte pas me faire la malle ! Ça a l’air vraiment classe ici !
Onirym s’avance et ouvre la porte de la cage.
L’oiseau sort, s’envole et fait plusieurs fois le tour de la chambre pour se dégourdir les ailes puis vient se poser sur le dossier d’un fauteuil.
Faucon : c’est cool mec !
Onirym : mais de rien … Alors … t’es qui ? t’es quoi ?
Faucon : je suis pas sûr d’être ce que vous appelez un faucon … Note bien que j’ai aucune idée de ce qu’est un faucon ! Chez moi les gens comme toi m’appellent perroquet. Je vivais dans une petite île vachement cool, j’avais tout un tas de pépé, je chantais dans les arbres je picorais des fruits … Le rêve …