Les deux armées s'élancent l’une contre l’autre dans un fracas mortel. La lutte est sauvage, violente, chaotique. Les morts se comptent par centaines, puis par milliers … Dans les deux camps.
Les hurlements de rage des orcs se mêlent aux cris hystériques des gobelins, les râles des mourants répondent au fracas des armes et des boucliers !
Onirym, tout en combattant, observe la progression des troupes.
Et étrangement cela se passe plutôt bien pour eux. Les trois armées humaines, orcs et elfes progressent et gagnent du terrain ! Les troupes du chaos n’arrivent pas à briser les lignes de défense et les farouches soldats avancent dans la plaine, pas à pas, en enjambant les cadavres …
Au bout d’une heure de combat à se rythme effréné, le son d’un cor gigantesque se fait entendre et paralyse les combattants ! C’est un son grave, puissant, inhumain.
Un soldat pointe sa lance vers le sommet de la colline, du côté de l’armée des Ombres et crie : là !
Tout le monde tourne la tête …
Au sommet de la colline, les gobelins sont en train d’installer d’étranges machines …
Cela ressemble à des crânes, gigantesques, montés sur un chariot. Une grande corne d’os sort des crânes. Des sorciers du chaos s’approchent et soufflent dans un tuyau à la base de ces étranges structures. C'est cela qui provoque les rugissements de cor d’outre tombe. Les sorciers se consument presque instantanément après avoir soufflé, comme consumés sur place, mais d’autres derrière eux prennent déjà le relai, et le son lugubre continu de se propager sur le champ de bataille. D’étranges symboles commencent à briller sur les crânes, leur mugissement se fait plus intense et effrayant …
Onirym rassemble ses troupes et hurle : je ne sais pas se que sont ces trucs, mais il faut les abattre afin qu’ils aient fini leur espèce de rituel ! L’armée s’élance.
Des mages de guerre incantent une pluie de boules de feu et un gigantesque météore vient s'abattre sur l’un des chariots, le faisant exploser dans une gerbe de feu éblouissante ! Mais il en reste plusieurs autres … Et une brume épaisse, glaciale, commence à sortir des bouches et des orbites vides des crânes géants et à descendre rapidement dans la plaine, vers l’armée d’Onirym …
Bientôt le champ de bataille est recouvert d’une épaisse brume. Pas une brume d'hiver, ni même une de celle qui nappe des marécages … Non celle-là est plus inquiétante … Une brume blanche, grisâtre qui enveloppe tout, étouffe tout. Une brume qui saisit de peur tous ceux qui s’y trouvent, une brume qui pourrait être venue des enfers !
Et bientôt, dans cette brume, des silhouettes effrayantes commencent à se manifester !
Des spectres et des fantômes terrifiants commencent à rôder autour des hommes. Ils s’approchent, de plus en plus prêt … Puis un des spectre se jette sur un soldat, l'enlace, et emporte l’âme de l’homme, mort de peur …