Il se concentre alors : montre moi le grimoire des souhaits ! Révèle le moi !!!
Son esprit est alors plongé dans différentes scènes sans queue ni tête. Il voit une longue procession elfique auprès d’un arbre d’une beauté à couper le souffle.
Il voit le palais, sa cité, son royaume, tantôt ravagés tantôt luxuriants.
Il voit des scènes où il vit une vie heureuse, avec des inconnus. D’autres ou il est avec Pépette, Marion, Griselda ou encore Etincelle …
Il voit des scènes ou il n’est même pas présent !
Il voit des scènes de mort, de désolation, qui finissent toutes dans une noirceur absolue, avalées par le grand Karhn …
Il voit l’elfe albinos hurlant de rire comme un dément alors que ses démons ravagent son royaume et tuent ses amis.
Il voit les Dieux qui s'effacent, fermant les portes de la Cité d’Argent, se détournant du destin des hommes.
Onirym commence à être envahi par le désespoir .. Même si toutes ces scènes sont des futurs possibles, que rien n’est écrit, il y a quand même beaucoup plus de scènes qui se finissent mal que de scènes où ils vivent heureux …
Désespoir Chagrin Tristesse Fatalité
Mais une petite lumière s'allume dans son esprit. Il arrête le défilement, revient sur toutes les scènes qu’il vient de voir, se les remémore, les associant entre elles, pour voir quels éléments s'emboîtent et se suivent … Il commence ainsi à tracer mentalement un arbre des possibilités, identifiant les événements qui vont déclencher l’apocalypse et surtout ceux qui permettent de dérouler un avenir plus radieux …
Toute sa volonté est focalisée sur cet exercice. Il n’a jamais rien fait de si compliqué. Toute sa volonté est focalisée là dessus. Et il n’est pas seul. Il sent l’esprit des chamans avec lui. Il sent également la conscience de Deds73 qui le porte, le soutient !
La vérité lui saute aux yeux : la clé c’est Sinara. Dans le futur, qu’ils soient ensemble ou non, qu’ils soient heureux ou malheureux, et même si lui Onirym n’est plus là, la seule voie possible vers le salut c’est elle. Il faut la retrouver, la ramener au palais !
A peine en a-t-il pris conscience que tout s'éteint. Il est plongé dans le noir absolu, comme au début de la vision.
Peu à peu la clarté apparaît. Comme un gigantesque lever de soleil sur l'abîme. La clarté devient aveuglante et il est maintenant plongé dans un monde de lumière !
Le sol apparaît sous ses pieds. Un dallage de carreaux blancs et noirs. Brillants, comme du marbre.
Mais aucun mur, aucun plafond, juste la lumière, à part ce sol qui s’étend à l’infini.
Il attend quelques instants, encore un peu hébété par tout cela … Mais comme rien ne se passe, il commence à avancer.
N’ayant aucun repère à part le dallage, il ne sait pas trop dans quelle direction il se dirige, ni même à quelle vitesse ou depuis combien de temps il erre ainsi …