La nuit est sombre, la lune et les étoiles sont masqués par de gros nuages noirs, annonciateurs d’orage.
Une nuit sombre comme cela, c'est du pain béni pour tous les voleurs et détrousseurs de la cité !
Et s’ils sont de sortie … La justicière masquée l’est également !
D'ailleurs, elle est en train de ligoter trois brigands qu’elle vient d'assommer. Ils étaient cachés sous une tonnelle à attendre un pauvre passant pour le détrousser. Ils n'ont pas eu le temps de comprendre se qui leur arrivait que la justicière était sur eux et les avaient neutralisés !
Alors qu’elle les attache fermement, une ombre s’avance derrière elle … De longs cheveux verts dépassent sous sa capuche et l’on peut remarquer deux petites cornes au sommet de son crâne …
Ombre : que fais-tu ?
La justicière se retourne brusquement, brandissant ses dagues.
Justicière : j’étais en train de ligoter ces trois malandrins, pourquoi ? Vous voulez les rejoindre ?
Silhouette : non, Sinara, je te demande pas se que tu fais la maintenant dans cette ruelle, mais je parle plus généralement. Que fais-tu ici dans la cité ? Pourquoi ne retournes-tu pas au palais ?
La justicière serre les dents, apparemment très surprise par les propos de l’ombre en face d’elle.
Justicière : qui es tu ? Que me veux-tu ?
La silhouette baisse son capuchon, et révèle le doux visage de Griselda, la dryade.
Griselda : je m’appelle Griselda. Nous ne nous connaissons pas, moi et mon compagnon sommes arrivés au palais peu de temps après votre fuite. Je suis une amie de Deds73, vous pouvez me faire confiance.
Justicière : mais … Ça ne me dit pas pourquoi vous m’avez appelé comme cela ?
Griselda : Sinara ? Je vous ai appelé comme cela parce que … C’est votre nom ?
Justicière : Ok oui peut être … Certes … Mais comment l'avez vous deviné ?
Griselda : une simple intuition féminine … Que vous venez de confirmer !
Sinara : Alors vous ! Vous êtes gonflée ! Mais maintenant dites moi ce que vous me voulez ?
Griselda : je veux savoir pourquoi vous êtes partie et surtout pourquoi vous ne revenez pas ?
Sinara : ça ne vous regarde pas ! C’est personnel !
Griselda : les raisons vous concernent et vous appartiennent je le respecte. Mais vous devez savoir qu’il en va de plus que vous et le seigneur Onirym … Il est abattu, ravagé, depuis votre départ … Hors il doit faire face à de grandes menaces, qui arrivent. Il doit avoir l’esprit clair pour prendre les bonnes décisions. Hors là son coeur est triste et noir, il pourrait basculer et entrainer dans sa perte tous ses amis, la cité, le royaume !
Sinara : vous exagérez pas un peu là ?
Griselda : pas du tout, malheureusement … Et puis il y a la prophétie … Il semble aussi que vous y jouez un rôle important, en tant que grimoire des souhaits !
Sinara : Hein ? Quoi ? Mais j’ai rien demandé moi !!!
Griselda : je sais, mais le destin est parfois capricieux … Il semble donc que votre histoire ne soit pas terminée … Mais je pense qu’au fond de vous, vous le saviez, voir peut être le désirez … Sinon vous seriez partie beaucoup plus loin. Loin de cette ville, loin du palais …
Sinara : je ne vous demande pas de faire le bilan de mes fêlures et mes faiblesses !
Griselda : je sais, telle n’est point mon intention … Je cherche juste à vous convaincre, que vous avez assez souffert, assez hésitée, vous pouvez revenir maintenant, tout le monde vous attend et à hâte de vous retrouver.
Sinara : même O… (sa voix s’étrangle et s’étouffe)
Griselda : oui même le seigneur Onirym ! Il est sûrement celui qui vous attend avec le plus d’envie et le plus d'impatience !
Sinara : je ne sais pas … si je suis prête … si je le veux vraiment …