Pendant toute la réunion du conseil (1), Beornbryn est resté en retrait à écouter.
Il rejoint ensuite le campement des Loups de Sang, un peu à l’écart du reste de l’host d’Onirym.
Arrivé au campement, il est interpellé par Thrakaic et Meezog : alors chef (2) ça donne quoi ?
Beornbryn : suivez-moi dans ma tente je vais vous raconter.
Beornbryn attrape une cruche de bière, il rassemble ses lieutenants et raconte en détails la réunion du conseil de guerre.
En conclusion il déclare : ça pourrait prêter à rire tout cela, si la situation n’était pas aussi dramatique ! Garmir est bien gentil mais il n’a jamais dirigé de vrai bataille. Il n'a même pas idée de comment diriger une armée si importante et n’a aucune notion de stratégie de guerre …
Thrakaic : alors pourquoi avoir accepté de nous joindre à cette bataille ? Et en première ligne en plus ?
Beornbryn : L’arrivée des orcs est une bonne nouvelle. Mais la bataille est loin d’être gagnée. J’aurais même tendance à dire qu’elle est quasi perdue d’avance … Je pense que seul Onirym en a vraiment conscience. Il ne dit rien pour ne pas saper le moral des généraux et de toute l’armée …
Meezog : Ca pue du boudin tout ça quand même !
Tout le monde acquiesce aux propos forts éclairés du demi ogre.
Beornbryn : En effet. Donc notre seule chance d’emporter la bataille et de couper la tête de l’armée du chaos. Nous les avons déjà affrontés, en petites escarmouches et en bataille plus conséquentes … A chaque fois nous étions en sous nombre, ils étaient plus nombreux et plus forts que nous ! Mais leur armée n’est pas coordonnée, les troupes avancent de manière anarchique sans vraie stratégie. Leurs officiers ont beaucoup de mal à faire en sorte qu'ils ne se dévorent pas entre eux. C’est notre seule chance de gagner. Il faut atteindre leurs chefs, les empêcher de diriger la bataille. Les tuer le plus vite possible. Il faudra les identifier, les localiser dans la mêlée et les exécuter ! Il s’agit que de quelques personnes …
Meezog : faudra quand même se frayer un chemin jusqu’à elles !
Beornbryn : oui absolument. Je n'ai jamais dit que ce serait facile. C’est juste la seule option valable qui nous permet de gagner cette bataille.
Thrakaic : donc en fait vous profitez de l’armée d’Onirym pour qu’ils servent de moutons partant à l’abattoir pour nous permettre d’agir …
Beornbryn : oui c’est à peu près cela.
Thrakaic : et ils en ont conscience ?
Beornbryn : Bien sûr que non ! Sinon ils refuseraient d’engager le combat ! Ils sont cons mais pas stupides …
Onirym, entrant dans la tente : merci pour le con et le stupide !
Beornbryn : Sir ! Je ne parlais pas pour vous !
Onirym : je sais, et puis même … Mais je vous rejoins sur tout ce que vous avez dit. Nos chances d’emporter le combat sont dérisoires. Surtout si les Dieux ne nous viennent pas en aide. Mais merci à vous, merci de prendre en charge cette lourde responsabilité. Je le sais, dans le fond, mais je suis incapable d’assumer le fait que je vais envoyer des centaines, des milliers de gens à la mort …