Onirym, monté sur son destrier, parcours le campement à l’extérieur de la ville ou se trouve son armée.
Il arrive des troupes de tous les horizons. Les voisins malins, les seigneurs des environs … Tout le monde a répondu à l'appel ! On dirait une mer de tentes et d’oriflammes colorés qui claquent au vent, à perte de vue !
Il y a peut être 10 000 hommes et au moins 500 chevaliers. Et tous les jours les rapports font état de nouvelles troupes qui ont répondu à l’appel et viennent alimenter l’host. Mais au fond de lui Onirym sait que même s’il disposait du double de troupes, l’issue de la bataille serait incertaine … Les troupes du chaos sont si nombreuses ! Et si redoutable ! Il craint que les braves soldats lâchent armes et bagages et fuient en hurlant en voyant s’approcher le premier troll ou une horde de démons …
Onirym se dirige vers la tente au milieu du campement. C’est là que va se tenir la grande réunion avec les généraux, les aides de camps et tous les émissaires de la grande armée.
Tout le monde se lève à son entrée. Garmir est là, dans son armée rutilante, il sourit.
Garmir : général bienvenu !
Onirym : appelez moi Onirym, comme d’hab …
Garmir : non hors de question ! Vous êtes le général en chef ! L’ordre et la discipline sont primordiaux pour maintenir une armée comme la nôtre !
Onirym s’assoit : ok ok … Si ça vous fait plaisir … Donc, où en sommes-nous dans les préparatifs ?
Garmir : et bien écoutez, les hommes affluent de toute part. Nous les organisons en bataillons, puis en sous unité de cent hommes dirigés par un lieutenant, elles-mêmes divisées en dix escouades de neuf soldats dirigés par un sergent.
Pépette lève la main. Elle a l’air de flotter dans son armure verte stylisée comme une feuille d’arbre, une grosse coque de noix sur la tête : excusez moi mais je ne comprends pas très bien. Comment dix équipes de neuf soldats peuvent faire une unité de cent personnes ? Ca devrait pas faire plutôt quatre vingt dix ?
Garmir, agacé d’avoir été coupé lui répond d’un ton sec : c’est parce que faut compter le sergent ! Neuf gars plus un sergent, ça fait dix ! Et donc dix groupes de dix ça fait bien une unité de cent soldats !
Pépette relève la main et dit d’une voix douce : merci pour ces explications chevalier … Mais dans ce cas, vos unités elles font pas cent soldats mais cent un ? Comment est compté le lieutenant ?
Garmir : on ne compte que les soldats !
Pépette : oui mais le sergent est compté dans les dix, alors pourquoi le lieutenant est pas compté dans les cent ?
Garmir devient tout rouge, hésite un instant, son cerveau en pleine ébullition puis se met à hurler : écoute Pépette ça suffit ! On s’en fout ! J’ai organisé l’armée au cordeau, alors oui peut être que j’ai oublié de compter les lieutenants, mais au fond on s’en fout ! Ce qui compte c’est de savoir que les troupes sont organisées, structurées, entraînées et prêtes à livrer bataille ! Alors le lieutenant …
Pépette croise les bras et fait la moue. Elle bougonne : oui mais c’est pas une raison pour me crier dessus parce que monsieur fait de la discrimination de lieutenant et qu’il sait pas compter … Moi je voulais juste rendre service parce que c’est sur ce genre de petits détails qu’on peut perdre une guerre alors …
Onirym lève le bras et leur fait signe de se taire : merci à vous pour votre implication et vos explications. Je sais bien qu’on est tous un peu nerveux alors tâchons de garder la tête froide et poursuivons !
Brindille se lève d’un bon : nous on est prête ! On est à fond, mettez nous aux premières lignes ! On va faire un vrai carnage !!! Nos chevaucheuses venimeuses et nos fées des fleurs sont certes peu nombreuses mais gonflées à bloc !
Garmir répond tout bas : je les avais plus placé sur les ailes, derrière les premières troupes … Loin derrière …