Les troupes se mettent rapidement en place et s’organisent, dans la plaine, face à l’armée du Dieu Sombre.
Le sacrifice des trois cents chevaliers et de Garmir leur a laissé le temps de s’organiser.
Les archers elfiques ont coupé court à l’incursion des chauves souris.
Le silence est revenu dans la plaine. Le soleil est maintenant haut dans ciel, et brille ardemment.
Ce n'était qu’une petite escarmouche, le frémissement de l’horreur de la bataille qui se prépare et pourtant les coeurs sont déjà lourds et les pertes importantes …
C’est drôle, mais Onirym a toujours été persuadé qu’Imzen attaquerait de nuit. Pour le côté théâtral peut être et le coup de l’armée des Ombres ça claque mieux la nuit … Quoi que pour avoir des ombres il faut de la lumière …
Au moins une partie des troupes du Chaos seront inopérantes, les vampires par exemple. Et pas mal de démons n’aiment pas trop la lumière du soleil d’après ce qu'on lui a dit. Mais ça montre qu’Imzen est sûr de lui, de sa puissance, pour choisir de se passer d’une partie de ses troupes comme çà … C’est pas rassurant …
Onirym scrute l’horizon, nerveusement. Mais rien ne vient. Pas de nains de la montagne, pas de Dieux de la Cité d’Argent avec Lucy, pas de Sinara, pas de Deds73 ….
Il fait une rapide prière intérieure : mes amis, où que vous soyez, si vous comptez nous venir en aide, c’est maintenant ! Parce que après je pense qu’il sera trop tard ...
Onirym lève la visière de son heaume, pour que tout le monde puisse le voir. Il sort son épée du fourreau et la lève haut au-dessus de sa tête. Il fait un signe discret au soldat placé à côté de lui et celui-ci lève l’étendard du royaume d’Onirym : Une farouche Licorne, crinière au vent, en ruade, frappant le sol de son sabot, sur fond vert émeraude avec bande de gueule.
Partout dans l’armée les drapeaux, étendards et oriflammes s'élèvent !
Onirym parcours son host d’un regard triste, il pense : tant d’hommes vont mourir.
Pépette vient poser sa main sur son épaule et lui répond, comme si elle avait entendu sa pensée : pensez plutôt Sir à tous ces gens que vous allez sauver en arrêtant ici l’armée du Dieu Sombre …
Onirym lui sourit, son regard devient plus dur, plus volontaire et il se lance dans un discours pour galvaniser les combattants.
Onirym : Fils d’Arendyll !
Je lis dans vos yeux la même peur qui pourrait saisir mon coeur.
Mais n’oubliez pas que vous êtes les porteurs d’espoir !
Le rempart face à la nuit, le bouclier de la vie !
Un jour peut venir où le courage des hommes faillira, où nous abandonnerons nos amis et briserons tout lien
Mais ce jour n'est pas arrivé !
Ce sera l'heure des loups et des boucliers fracassés lorsque l'âge des hommes s'effondrera
Mais ce jour n'est pas arrivé !
Car aujourd'hui nous allons combattre ! Pour tout se qui nous est cher !
Et c’est ainsi que débute votre garde. Jusqu'à la mort, vous la monterez.
Vous ne servez pas la gloire, la fortune ou la cupidité,
mais vous servez l’honneur !
Vous vivrez et mourrez à votre poste. Votre bouclier ne faiblira pas ! Votre épée ne se brisera pas,
car notre cause est juste !
Nous sommes l'épée dans les ténèbres. Nous sommes les veilleurs au rempart.
Nous sommes le feu qui brûle contre le froid, la lumière qui rallume l'aube, le cor qui secoue les dormeurs, le bouclier protecteur des royaumes humains.
Pour tout ce qui vous est cher, sur cette bonne terre; je vous ordonne de tenir, Hommes de l'ouest !
Je voue mon existence et mon honneur à cette cause, je lui voue cette journée radieuse,
comme pour toutes les autres à venir !