Marchand : et avec ça elle prendra quoi la petite dame ?
Jeune femme : vous avez des navets ?
Marchand ; ah non, on n'a pas de navets ! Vous savez depuis que la cité s'est déplacée, c’est un peu la misère … Faut refaire tous les liens commerciaux avec les paysans du coin pour alimenter le marché, c’est pas facile … J’ai des carottes, des choux, des poireaux, et des trucs qui ressemblent à des cailloux qu'on ne sait pas très bien ce que c’est …
Jeune femme : mettez moi donc des carottes alors.
Marchands : c’est parti ! Sinon vous avez entendu la nouvelle ? C’est ma femme qui tient ça d’une amie à elle … Il parait qu’il y aurait un héros en ville qui botterait le cul des voleurs et des détrousseurs ! Et se serait une fille ! Vous y croyez vous à ce truc ?
La jeune fille sourit : non pas du tout, c’est trop gros pour être vrai … Sinon, elles sont belles vos pommes ?
Marchand : absolument ! Du premier choix, sans vers et pas pourries ! C’est pas comme tous ces truands d’aubergistes … Depuis le grand “saut”, il paraît que leur vin et leur bière ont tourné … Ou qu’ils les coupent avec de l’eau ! Tenez, goûtez- moi cette pomme, croquante, juteuse à souhait !
La jeune fille croque dans la pomme, remercie le marchand et prend le chemin du retour avec ses commissions … Il y a une représentation ce soir et Mestre Alounis n’aime pas quand ses comédiens sont en retard …