Les journées sont longues dernièrement avec toute la vie de la cité à réorganiser suite au déménagement et toujours cette prophétie comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête …
Onirym est réveillé au petit matin par des cris … On dirait une souris géante en train de brailler !
Il pense d'abord que les cuistots du palais sont en train d’écorcher quelques bestioles sous ses fenêtres pour préparer le repas du jour .. Mais non, les cris ne viennent pas de l’extérieur … Mais du couloir ! Juste derrière la porte de ses appartements !
Il se lève, enfile une chemise et va ouvrir. Et là, sur le pas de sa porte, dans un berceau en forme de coquille de noix, enroulé dans une couverture, il découvre, stupéfait, un nourrisson en train de pleurer …
Onirym ferme les yeux puis les rouvre, non il ne rêve pas, c’est bien un nourrisson qui se trouve là sur le pas de sa porte !
De toute façon les pleurs et les cris qu’il pousse ne font aucun doute !
C’est pas la première fois qu’Onirym voit un bébé, mais c’est la première fois qu’il en trouve un au petit jour devant sa porte …
L’espace d’un instant, il a envie de refermer sa porte et de retourner se coucher … Mais non quand même, que diable ! Il est seigneur du Conflans et des Terres de l’Orage ! il ne va pas se laisser déstabiliser par un nouveau né !
D'ailleurs ça s’agite au bout du couloir. Attirés par les cris, un groupe de gardes, de domestiques et autres habitants du palais commencent à arriver …
Onirym : bonjour … Quelqu’un sait comment faire pour que ce truc arrête de crier ?
Marion sort du lot, se penche sur le berceau et prend dans ses bras le nourrisson : Bravo Sir, vous n'êtes vraiment pas doué !
Elle commence à bercer le bébé qui se calme instantanément.
Onirym : bravo Marion ! Je ne soupçonnais pas que vous aviez un instinct maternel aussi prononcé.
Marion : commencez pas en plus avec des réflexions à la con, sinon je vous laisse le mioche sur les bras et vous vous débrouillez ! Non je n’ai jamais eu d’enfants, mais je suis issue d’une fratrie nombreuse et j’ai élevé de nombreux frères et sœurs …
Onirym remarque alors que dans la foule réuni tout le monde parle à voix basse et les femmes lui jette des regards en coin désapprobateurs …
Onirym : quoi ? qu’est ce que vous avez à me regarder comme ça ?