Ça sent la baston !

Une journée ordinaire, suite

Dans l'après-midi, au fond d’une ruelle … Une forme sombre est accrochée à une outre de vin, désespérément vide … Piquette lève une millième fois l’outre et la porte à ces lèvres desséchées. Mais comme les fois précédentes, plus aucune goutte d’un quelconque nectar s’en échappe.

Piquette jette l’outre au loin, de rage, pousse un cri et maudit les dieux pour le supplice qu’ils lui infligent !

Epée

Plus tard, beaucoup plus tard dans la nuit … Tout le monde dort. Tout le monde ? Non ! Les barbiers continuent de travailler, pour faire face et avoir le temps de tondre tout le monde … Avant de recommencer le lendemain matin. Leurs mains sont couvertes d’ampoules Mais il faut tondre, couper tailler encore et encore !

Les forgerons sont aussi sollicités pour affûter les lames et les ciseaux des barbiers. Et il y a aussi tout un peuple de petites mains, qui collecte et récupère les cheveux dans des carrioles pour les emmener à l’extérieur de la ville.

Toute cette activité nocturne est le bonheur des coupes jarrets, détrousseurs et autres voleurs de la cité !

Après le passage de la milice, ils organisent des barrages aux ponts et aux carrefours et font payer un droit de péage à tous les gens qui veulent passer !

Mais leurs activités lucratives sont perturbées par la justicière masquée ! Elle leur tombe dessus régulièrement et avec grâce et volupté leur botte les fesses, leur tire les poils du nez, leur fait manger leur barbe ! Cela en devient tellement contrariant que le prince des voleurs a mis sa tête à prix ! Une petite fortune est promise à quiconque révélera l’identité de la fougueuse justicière masquée. En plus elle semble être la seule personne de la cité à ne pas souffrir de pilosité excessive …