Le pays des dragons

Cataclysme

Leur spectacle est brusquement interrompu par un grondement sourd qui monte des entrailles de la terre … La mer se met à s’agiter brusquement, le son enfle et devient assourdissant, et le sol se met à trembler !

Chacun s’accroche à un rocher ou un arbre pour ne pas tomber.

Au bout d’un certain temps qui semble très long, le bruit diminue et le sol se calme. La mer reprend son doux ressac …

Aris : oh il était costaud celui-là !

Frid : oui ça devient de plus en plus fréquent ces tremblements … C’est inquiétant quand même ?

Aris : espèce de demi-fillette ! L’Archonte a déclaré que ce n'était pas grave ! Tu n’aurais pas peur quand même ?

Frid : moi ? Peur ? haha jamais ! Mais je vais quand même interrompre notre “disputation” pour aller voir au palais familial si tout va bien …

Aris : j’en fais de même !

Et les deux hommes se tournent et commencent à courir en direction de la cité …

 

Onirym reste seul au milieu du chemin, sans trop savoir quoi penser de tout cela … Alors qu’il s’apprête à reprendre la route, il aperçoit quelque chose gigoter dans un buisson, juste à côté de l’endroit où les deux hommes se disputaient.

Il sort sa dague et s’avance prudemment. Il voit alors une jeune femme ligotée et bayonné sur le bas côté de la route !

La jeune femme le regarde avec insistance, de son regard sompteux et troublant. Elle a elle aussi les cheveux argentés et les yeux mauves. Elle est vêtue d’une somptueuse robe de soie chatoyante.

Onirym se précipite et coupe les liens. La jeune femme se jette dans ses bras.

Jeune femme : merci voyageur de m’avoir secourue !

Onirym : mais de rien, c’est normal … Vous êtes de la famille des deux autres rigolos qui étaient là tout à l’heure ?

Jeune femme : non pas du tout, je suis Daenys Targaryen, ma famille n’est pas aussi puissante que les Celtigars ou les Valaryons …

Onirym : et vous aussi vous avez des dragons ?

Daenys : Bien sûr ! Toutes les familles nobles et prestigieuses de Valyria ont des dragons ! Vous nous prenez pour qui ? Des pouilleux ? Des rampants ?

Onirym : non pas du tout, ne le prenez pas mal surtout ! Mais pourquoi vous ont-ils ligotés ?

Daenys : ces deux imbéciles voulaient m’offrir en pâture à leur dragon personnel ! C’est pour ça qu'ils se disputaient en fait, pour savoir lequel pourrait m’emmener … On peut dire que vous êtes tombés à souhait ! C’est les dieux qui vous envoient ?

Onirym pousse un gros soupir : qui m’envoient ? Je ne pense pas … Eux et moi sommes plutôt en mauvais termes et ça ne m'étonnerais pas que ce qui m’arrive dernièrement soit leur punition …

D’un geste vif, Daenys sort une dague des plis de sa robe et vient la placer, menaçante, sous la gorge d’Onirym !

Onirym : gloups ! Heu …

Daenys : Chut ! Taisez vous ! Je préfère encore vous égorger plutôt que de vous entendre geindre une fois de plus …

Onirym : ha ! OK d’accord … Mais je ne me plaignais pas particulièrement …

Daenys écarte sa dague et vient embrasser fougueusement Onirym !

Onirym : AH bien celle là je m’y attendais pas ! C’est la première fois qu’on me menace et m'embrasse dans un délai aussi court !

Daenys : suffit ! Suis moi maintenant, il ne faut pas rester ici. Après les tremblements il y a parfois des nuages de gaz qui s’échappent du sol, du soufre et d’autres trucs qu’il ne vaut mieux pas respirer !

Daenys attrape Onirym par la main et l'emmène sur la route, vers la cité, d’un pas rapide.

Onirym remarque que la jeune femme tient toujours sa dague dans son autre main …

Il lui demande : et cela arrive souvent ses tremblements de terre ?

Daenys : oui de plus en plus, mais ce n’est pas grave. La cité est solide et immortelle ! On a des dragons, on ne craint rien !

Onirym : c’est une manière de voir les choses …