Daenys et Onirym arrivent dans une grande bâtisse située dans les hauteur de la ville.
Alors qu’ils traversent un vaste jardin d’agrément, la jeune femme saisie Onirym par le bras et l’entraine à l’écart vers un grand batiment coiffé d’un dome rouge.
Daenys : viens je vais te présenter Maxirakis, mon dragon !
Onirym : t’es sûr qu’il va pas essayer de me bouffer ?
Daenys : il ne le fera que si je lui demande ! Un sourire mi malicieux mi carnacier s’afffiche sur le visage de la jeune femme.
C’est donc pas très rassuré qu’Onirym franchi les lourdes portes et entre dans l’étable à Dragons …
Face à eux, plusieurs box, dans lesquels se trouvent … De majestueux dragons !
Les imposantes créatures regardent les nouveaux arrivants derrière leurs yeux mi-clos.
Un gros dragon noir pousse un grognement sourd, ouvrant sa large gueule hérissées de cros aussi longs qu’une épée !
Daenys s’arrête devant un box occupé par un dragon doré, pas plus gros qu’un cheval, mais déjà impressionnant avec ses grandes ailes membraneuses et sa longue queue terminée par des écailles luisantes et tranchantes …
Daenys : je te présente Maxirakis, mon dragon ! Il est encore trop jeune pour pouvoir voler longtemps avec moi sur son dos mais bientôt il sera aussi fort et puissant que ses grands frères !
Onirym, impressionné : c’est la première fois que je vois un dragon d’aussi prêt …
Daenys : tu veux le caresser ?
Onirym : non pas trop
Daenys : Si ! Tu es obligé, sinon je le prendrais comme un affront personnel et je serai obligée de te transpercer le coeur avec ma dague pour laver cet affront …
Onirym : présenté comme çà, la question prend alors tout son sens !
Onirym passe le bras entre les barreaux, et approche la main du flan du dragon, tous les sens en alerte, prêt à la retirer vivement au moindre geste suspect de la part de la créature.
Etrangement, le dragon n'essaie pas de la croquer. Onirym pose sa main sur lui. Les écailles sont agréables au toucher, douces et soyeuses.
Daenys : c’est bien ce que je pensais, je peux te faire confiance …
Onirym : quoi ? C’était un test ?
Daenys : bien sûr l’instinct d’un dragon est infaillible ! Si tu m’avais voulu du mal, il l'aurait tout de suite senti et tu serais manchot à l’heure qu’il est !
Onirym : depuis le début que je t’ai détaché, c’est plutôt toi qui a failli me tuer ! Et à plusieurs reprises !
Daenys : Ne le prends pas comme cela ou je te jette dehors ! Je suis une Targaryenne ! Feu et Sang est notre devise et un jour nous serons aussi puissant que ces méprisantes maisons Celtigars et Valaryons et nos dragons réduiront en cendre leurs demeures, brisant les os, carbonisant les chairs ! Alors tout Valyria sera obligé de reconnaître notre noblesse et notre puissance et nous ne courberons l’échine devant plus personne !
A la fin de la tirade passionnée de la fougueuse Targaryenne le sol se met à trembler et un grondement sinistre s'élève, puissant et soudain !
Sous la violence du séisme Onirym et Daenys sont projetés au sol. Les lourdes dalles de pierre du sol commencent à se fissurer, les murs tremblent, la charpente craque, de lourdes tuiles tombent de toute part sur le sol.
Onirym se relève, attrape Daenys par la taille et se réfugie sous l’encadrement d’une porte, au moment où la moitié de la toiture s’écroule dans un nuage de poussière.
A l’intérieur du bâtiment, les dragons poussent des rugissements effroyables !
La poussière des débris se mêle à la fumée, noire et épaisse, de l’incendie qui commence à ravager les environs.
Les hurlements des dragons sont de plus en plus puissants, couvrant même le grondement de la terre.
Daenys est paniquée : les dragons ! il faut sauver les dragons ! Je m’occupe des oeufs, toi va les détacher !
Et elle s’enfonce dans la fournaise.
Onirym, mu par un élan soudain de survie et d’empathie pour les puissants dragons, se jette à son tour dans les ruines en flammes du sanctuaire.
Il passe un foulard devant son visage pour ne pas être asphyxié et se dirige, au son, vers le premier box. Il ouvre la porte d’un coup sec et une gigantesque ombre noire s’échappe, dans une longue traînée de souffle brûlant. Il se dirige vers le box d’à côté pour libérer un second dragon. Alors qu’il se dirige vers le box suivant, Onirym à la tête prête à exploser, les poumons en feu. Il se dirige à tâtons, évitant les chutes de pierre et les zones en feu. Il entend les cris stridents d’un dragon sur sa gauche. Onirym ouvre la cage, mais pousse un cri de douleur quand sa main se pose sur l’acier des barreaux chauffés à blanc. Le dragon pousse la porte ouverte de sa lourde tête et s’échappe en courant du brasier, manquant même d’écraser Onirym au passage !
Onirym essaye de se relever, pour continuer et s’échapper lui aussi de cet enfer, mais ses jambes refusent de bouger. Sa vue se trouble, il ne peut plus se retenir, il respire un grand coup ! La fumée incandescente envahit son corps, brûlant sa gorge et ses poumons ! La douleur est vive et intense.