Onirym reprend conscience et ouvre les yeux.
Il est face à la mer, au sommet d’une falaise surplombant un océan déchainé. Les eaux sont noires et tumultueuses. Un grondement sourd et imposant monte des flots déchainés. Des vagues puissantes et majestueuses se lancent à l’assaut de la roche, telle une armée s'élançant pour prendre d’assaut une muraille. Mais la falaise est imposante et vertigineuse.
Tout autour d’Onirym les roches sont chaotiques, formant des blocs épars et hérissés, comme des lames s’élevant vers le ciel.
Le lieu est désert, mais sinistre et lugubre. D’un côté cette mer agitée, de l'autre des montagnes s’élevant à pic, au-dessus des nuages.
Mais Onirym n’a pas le temps d'étudier plus longuement ce paysage chaotique, car il entend du bruit derrière lui. Il se retourne, méfiant, et voit plusieurs ombres évoluer entre les rochers et se rapprocher de lui.
Il a juste le temps de dégainer son arme et se retrouve encerclé par les ninja-assassins ! Ils sont au moins une dizaine et d’autres continuent d’avancer dans sa direction.
Onirym pense : ainsi donc c’est bien après moi qu’ils en ont …
Dans un geste désespéré, Onirym plonge vers le premier, afin de créer une ouverture et pouvoir s’enfuir.
Sa lame frappe violemment l’épaule de son adversaire, surpris. Onirym ne cherche pas plus longtemps l’engagement, il plonge sur le côté et court, comme un lapin, pour s'échapper.
Sans un bruit, les assassins se jettent à sa poursuite.
La situation est désespérée, ils sont nombreux, rapides et déterminés.
Onirym, tout en continuant à s’enfuir, cherche du regard un point avantageux, le long d’un rocher ou derrière un arbre, pour couvrir ses arrières, et fait face à ses ennemis.
Autour de lui les traits mortels des assassins ricochent sur la roche. Une douleur fulgurante envahie sa jambe ! Une étoile du matin vient de se figer dans sa cuisse !
Onirym tombe au sol poussant un cri de douleur. Il se relève et fait face à ses ennemis.
Il sert les dents, et les doigts sur la garde de sa lame.
Il pense : Adieux Sinara, on se reverra un jour …
Les assassins, sans un bruit, se jettent sur lui. Les coups pleuvent. Onirym se défend, comme un beau diable, les coups pleuvent, il arrive à blesser plusieurs assassins, mais d’autres prennent inexorablement le relais.
Il se fait rapidement dépasser par le nombre.
Le corps meurtri, criant de douleur, Onirym résiste ! Plusieurs blessures le font terriblement souffrir, le sang s’écoule le long de ses bras et de ses jambes. La douleur est de plus en plus intense … Il a du mal à tenir sa lame et sa vue commence à se brouiller …
Onirym murmure : sale journée, avant de s’écrouler. Les ténèbres le saisissent …
Onirym reprend conscience. Il est secoué dans tous les sens. Son corps est endolori et le fait terriblement souffrir.
Il ouvre les yeux, quelqu’un est en train de le réveiller en lui donnant des coups de pieds !
La douleur est là, dans tout son corps. Ca veut dire qu’il n’est pas mort, ou sinon l'enfer va être long, très long !
Onirym ouvre péniblement les yeux et tourne la tête vers l’individu. Il voit un homme à l’allure étrange.
Il est grand, le corps fin, de longs cheveux blancs, descendant sur ses épaules. Il a la peau d’une blancheur surprenante. Il est vétu d’une tenue de cuir noir qui contraste avec la paleur de sa peau et de sa chevelure.
L’air sévère, le regard dur, l’homme l’observe de ses grands yeux noirs.
Onirym lui fait signe d’arrêter de la frapper, et se redresse légèrement. Il prend quelques instants pour scruter les environs.
Il est toujours au même endroit. Autour de lui, les cadavres des assassins forment une ribambelle macabre.
Onirym dit d’une voix faible : pourquoi vous m’avez frappé ?
L’homme répond, sur un ton neutre et détaché : pour voir si vous étiez encore vivant.
Onirym : vous avez pas trouvé un moyen plus sympathique pour vérifier ?
Homme : j’avais pas envie de me pencher, la flemme …
Onirym : ok ok super … Bon bin merci quand même. Pour avoir buter tous ces assassins.
Homme : c’est pas moi qu’il faut remercier, mais Stormbringer.
Onirym : Stormbringer ? Connais pas …
Homme : il vaut mieux pas. C’est mon épée-démon. Elle avait faim et les âmes de ces hommes semblaient à son goût. Par contre elle n’a pas voulu que je prenne la votre.
Onirym : c’est une bonne nouvelle, pour moi …
L’homme se penche vers Onirym et lui tend une fiole en cristal dans laquelle se trouve un liquide rouge et épais.
Homme : buvez cela, ça va vous remettre sur pied.
Onirym : un grand merci. Malgré quelques appréhensions, Onirym boit le contenu de la fiole. De toute façon il est déjà à moitié mort, c’est le bon moment pour faire des expériences étranges …
Le liquide est plutôt bon, avec un arrière goût de framboise.
Instantanément Onirym se sent beaucoup mieux ! Les douleurs disparaissent, le sang s’arrête de couler et les plaies commencent même à se refermer !
Onirym : ouais c’est super efficace votre truc !
Homme : c’est clair … Mais si je veux continuer à discuter avec vous sans vous voir vous vider de tout votre sang et faire des grimaces de douleurs, je suis bien obligé …
Onirym : et bien merci, qui dois je remercier en fait ?
Homme : vous pouvez m'appeler Elric, le nécromancien.