Onirym arrive devant une belle bâtisse, avec un vaste jardin d’agréments et de hauts murs …
Il pense : on va commencer par aller au plus simple.
Il s’approche de la lourde porte cochère et frappe au heurtoir.
Au bout de quelques instants, un homme au visage peu sympathique et méfiant ouvre la porte tout en barrant le passage.
Onirym : bonjour cher monsieur, je m’appelle Onirym et je souhaiterais m’entretenir avec Dame Lisa di Antonio Maria Gherardini, s’il vous plaît …
L’homme lève le poing, menaçant et lui hurle des trucs dans la langue du coin.
Onirym : ah oui merde ! J’avais oublié ! Ils ne me comprennent pas !
Onirym essaye de crier plus fort que le portier : Lisa LISA L I S A !!!
Mais l’autre n’en a que faire ! Il finit par refermer la porte violemment au nez d’Onirym !
Onirym : et bien c’est pas gagné … Faut que je trouve autre chose moi maintenant !
Il entreprend de faire le tour de la maison pour trouver une autre issue. Sur le côté il remarque un arbre dont quelques grosses branches passent au-dessus de la clôture !
Onirym : et bien voilà qui est parfait !
Onirym escalade tant bien que mal le muret, s'agrippe aux branches et se hisse de l’autre côté du mur pour se laisser tomber dans le jardin.
Onirym : bon j’ai plus qu’à esquiver l’autre grincheux et à entrer dans la villa …
Deux gigantesques molosses sortent brusquement de derrière un buisson, l’oeil mauvais, les crocs hérissés … Ils s’approchent de lui d’une course rapide !
Onirym : fluuuuute ! J’avais oublié les chiens !!!
Poussé par l’urgence de la situation, Onirym grimpe dans l’arbre afin que les crocs ne se referment pas sur ses fesses et saute dans la rue ! Il s’éloigne rapidement car de l’autre côté les chiens font un concert d’aboiements furieux.
Onirym rentre chez Leonardo, le coeur battant, le souffle court.
Leonardo : bon je vois que votre première approche n’a pas été concluante …
Onirym : non en effet, c’est pas simple votre truc !
Leonardo : si cela avait été simple, je l’aurais fait moi même et n’aurai pas besoin de vous …
Onirym : c’est pas faux …
Leonardo : bons aux grands mots, les grands moyens … J’ai imaginé un plan de secours !
Onirym : parfait !
Leonardo : je n’ai pas voulu le mettre en application avant car j’ai trop d’amour propre pour cela …
Onirym : heu …
Leonardo : mais vous, vous êtes suffisamment désespéré pour accepter !
Onirym : sympa …
Le lendemain matin Onirym est de nouveau en route pour la villa Bartolomeo.
Il bougonne : mais pourquoi j’ai accepté un truc pareil ? En plus ça gratte, ça fait mal et c’est super inconfortable !
Leonardo : Mais taisez vous ma belle ! Il ne faut pas révéler votre couverture !
Onirym : non mais franchement, vous avez déjà porté une robe vous ? Avec tous ces jupons j’arrive pas à marcher, et se corset quelle horreur ! Ça me comprime le souffle et ça fait mal au dos !
Leonardo : mais taisez vous donc ! Vous vous souvenez du plan : le chapeau bien enfoncé, l’ombrelle devant le visage et vous parlez d’une voix fluette … Vous êtes Valentina Gherardini, la cousine de Lisa, venue lui rendre visite lors de votre passage à Florencia.
Onirym : vous êtes sûr que ça va marcher ?
Leonardo : ça dépend de vous ! Soyez convaincant ! Vous vous souvenez des mots que je vous ai appris en italien pour vous présenter ?
Onirym : oui mais si le garde pose une question ?
Leonardo : prenez un air gêné et poussez un petit gloussement, ça fera l’affaire !
Onirym : un peu léger comme répartie !
Leonardo : c’est pas ma faute si vous êtes pas capable de retenir plus de trois mots de vocabulaire !
Onirym : oui enfin bon on a eu qu’une soirée !
Leonardo : stop ! on est arrivé !
Leonardo frappe frénétiquement au heurtoir et court se cacher plus loin, laissant Onirym seul devant la porte.