Le vieux monde

Carnage

Onirym et Sorell se précipitent dans la grotte. Elle est plutôt étroite et assez profonde, ce sera l’endroit idéal pour faire face à leurs ennemis, ou pour leur tombeau …

 

A peine rentrés de quelques pas, ils se retournent, reprennent leur souffle et attendent de pied ferme leurs poursuivants !

Deux assassins entrent dans la caverne, furtif comme des fantômes. Mais Onirym et Sorell leur tombent dessus et en deux coups de lame les passent de vie à trépas.

Sorell : et de deux ! Alors les bouseux, on fait moins les malins maintenant ?

Onirym : les énerve pas trop quand même, on a surpris ces deux là mais pour les suivant, ce sera une autre paire de manches !

Sorell : tu te débrouilles pas trop mal avec ton épée, on a une chance …

 

Un puissant rugissement provient de l’extérieur de la caverne.

Sorell : c’est quoi ce truc ?

Suivi de cris de douleurs et d’ordres rapides …

Onirym : je crois que nos assaillants ont des problèmes !

Sorell : allons jeter un coup d’oeil.

Ils s’approchent prudemment vers l’entrée de la caverne. Ils aperçoivent à l’extérieur un massif ours noir, furieux, en train de tailler dans le vif.

Sorell : je crois qu’on a dérangé le propriétaire des lieux …

Onirym : ouais heureusement qu’il était pas dans la grotte quand on est entré, sinon c’est nous qui ferions office de casse-croûte.

Sorell lui fait un clin d’oeil : tu vois que les Dieux sont avec nous !

L’ours est en train de massacrer les assassins, qui font se qu’ils peuvent pour le neutraliser, mais leurs dagues ne semblent pas efficaces sur son cuir épais. Les griffes et les crocs du monstre sont redoutables, ne laissant aucune chance aux malheureux qui tombent sous ses coups.

Onirym : du coup se serait bien qu’on s’éclipse d’ici rapidement pendant que les méchants sont occupés. Parce que lorsqu'il aura fini avec eux, l'ours risque bien de rentrer et j’ai pas envie de tomber nez à nez avec lui …

Sorell : super idée, allons y !

Alors qu’ils repèrent les lieux pour définir le meilleurs chemin de replis, plusieurs flèches viennent se figer dans le dos de l’ours.

Il se cabre, de douleur et de fureur, poussant des hurlements terribles et battant des pattes furieusement !

Les assassins survivants se regroupent pour lui infliger le coup de grâce. C’est à ce moment précis que les choses ont vraiment commencé à déraper.

 

Sortant des fourrés, une bande de gobelins surexcités se jettent sur l’ours et les assassins.

Ils sont bientôt rejoints par une troupe d’hommes-bêtes du chaos attirés par les cris et l’odeur du sang.

Tout ce petit monde commence à se massacrer allègrement dans une violence et une sauvagerie inouïe.

Histoire de mettre tout le monde d’accord, une troupe de chevaliers, qui pourchassait les hommes bêtes, charge dans le tas et décime les survivants !

 

Incapables de s’échapper, bien planqués dans leur grotte, Onirym et Sorell observent le carnage qui se déroule sous leurs yeux.

Onirym : t’es sûr que les Dieux ils en font pas un petit peu trop sur ce coup là ?

Sorell : je me disais exactement la même chose …

Encore sous le choc de ce qui vient de se dérouler sous leurs yeux, Onirym et Sorell sortent de la caverne.

Un des chevalier se tourne vers eux, les menaçant de son arme : qui êtes vous ? Que faites vous là ?

Sorell lâche son épée : nous ne sommes pas des créatures du chaos ! Regardez, j’ai pas de griffes, pas de crocs, pas de tentacules, rien de tout cela !

Onirym range sa lame dans son fourreau et lève les bras également : moi pareil !

Barre

Un des chevalier s’avance vers eux, le regard grave et farouche : donc c’est à cause de vous tout ce merdier ?

Onirym : oui et non … Nous c’est les gars en noir là qui nous poursuivaient. On s’est réfugié dans cette caverne pour leur échapper. Puis l’ours est arrivé. Ensuite les gobelins et les hommes bêtes, puis vous …

Chevalier : et vous n’êtes pas intervenu ?

Sorell : disons que vous nous n’en avez pas laissé le temps … Vous avez été rudement efficace !

Le chevalier les regarde d’un air méprisant : on est là pour ça ! Mais je trouve ça louche quand même tout ce regroupement dans un même endroit … Ca pue le Chaos ! Et vous avec ! C’est qui ces gars en noir qui se sont fait massacrés ? Qu’est ce qu'ils voulaient ?

Sorell : on aimerait bien le savoir ! Si on vous dit qu’on en sait rien ca fait crédible ?

Chevalier : pas vraiment.

Sorell, d’un air dépité : c’est bien ce que je pensais. Pourtant c’est la vérité.

Chevalier : ok les gars, brûlez moi tous ces cadavres et embarquez moi ces deux-là.