
Une heure après, nos deux compères sont assis au pied d’un gros arbre, devant un bon feu de camp, en train de faire cuire un pauvre lièvre qui a eu le malheur de croiser leur route.
Les ventres gargouilles, attisés par la bonne odeur de la viande qui commence à griller.
En attendant de pouvoir dévorer leur dîner, Onirym engage la conversation …
Onirym : en fait je m’appelle Onirym, et toi qui es tu ? Qu’est ce que tu faisais dans ces ruines sinistres ?
Inconnu : salut je m’appelle Sorell. J’étais là bas pour chercher fortune. Ces ruines regorgent de richesses, j’en suis sûr.
Onirym : et pourquoi ces assassins en avaient après toi ?
Sorell : j’en sais trop rien, dès qu’ils m’ont aperçu dans les ruines, ils m’ont pris en chasse. Je pense qu’ils cherchaient quelque chose également.
Onirym : et comment tu es arrivé dans les ruines ?
Sorell : ce fut compliqué. J’ai volé un plan à un mage qui a passé sa vie à étudier ces ruines. C’est pour ça que je me suis dit qu’il y avait un max de richesses à récupérer ! Mais parlons aussi de toi ! Qu’est ce que tu fichais là ?
Onirym : moi c’est un peu plus compliqué. Je suis arrivé dans ces ruines, sans savoir exactement comment …
Ça vient de cette sphère magique que j’ai utilisé pour nous téléporter. Elle est assez capricieuse et je gère pas très bien, voir par pas du tout, le lieu d'atterrissage. Je te préviens tout de suite, essaie même pas de me la piquer ! Tu ne saurais pas la faire fonctionner de toute façon et je t’ai à l’oeil !
Sorell : t’inquiète l’ami, je détrousse pas les gens qui me sauvent la vie ! J’ai des principes et de l’honneur !
Onirym : permet moi de ne pas te croire sur parole …
Sorell : c’est quand même la marmotte qui se moque de l’ours cette histoire ! C’est moi qui ne devrait pas te faire confiance ! Ton histoire est toute alambiquée et je devrais te croire sur parole ?
Onirym : c’est moi que tu traites de marmotte ?
Sorell : c’est une expression de chez moi !
Onirym et Sorell interrompent leur discussion pour dévorer leur repas et prendre un repos bien mérité.
Onirym ne dort que d’un oeil, sa dague bien serré dans une main et l’autre agrippant la sphère au fond de sa poche …
Mais la nuit se passe sans encombre. A son réveil, Sorell a relancé le feu et fait griller des champignons.
Sorell : allé la marmotte on se réveille ! T’as faim ?
Après un frugal petit déjeuner et une toilette rapide dans l’eau glacée d’une petite rivière, les deux compagnons d’infortune reprennent la route. N’ayant aucune idée de l’endroit où ils se trouvent ils décident donc d’avancer vers l’ouest, en suivant le soleil.
Au bout de plusieurs heures de marche, ils arrivent sur un petit chemin creux qui traverse la forêt. C’est plutôt un bon présage, ça veut dire qu’il y a de la civilisation quelque part !
Sorell est un compagnon agréable, toujours à chanter, rigoler ou lancer une petite blague !
Onirym reste tout de même méfiant …
Alors que la nuit commence à tomber, le petit chemin sort de la forêt et croise une route plus importante.
Un panneau de bois indique une direction avec marqué dessus “Middenheim”.
Sorell s’exclame : hé mais je connais cette ville ! Par contre on est vachement loin de chez moi, va falloir presser le mammouth par les couilles si je veux rentrer à la maison …
Onirym : t’as quand même des expressions surprenantes !
Sorell : j’en sais rien, je ne me rends pas compte. Allé vient ! S’il y a un panneau indicateur c’est qu’on doit pas être très loin d’un village !
En effet, à quelques lieues de là, au fond d’un petit vallon, la route mène vers un village.
La nuit tombe et le froid se fait sentir.
Sorell hâte le pas. Viens il faut qu’on soit à l'abri, la nuit il y a des trucs étranges qui rodent …
Ils arrivent aux portes du village. Une palissade de bois entoure les maisons aux toits de chaume.
Deux tours protègent une lourde porte bardée de fer qui permet de rentrer dans le village.
Sorell frappe à la lourde porte : salut les gars, laissez nous entrer ! On a des pièces d’or à dépenser à la taverne.
Rien ne se passe.
Sorell refrappe à la porte : ho hé ! Je sais que vous êtes là ! Ne faites pas comme si vous ne nous aviez pas entendus ! Allez quoi ! Laissez nous entrer ! Il fait froid, il fait nuit et j’ai soif !
Rien ne se passe.
Sorell frappe des pieds et des poings sur la lourde porte : vous allez vous réveiller oui ? Et nous laisser entrer !
Une grosse voix finit par répondre : passez votre chemin étrangers !
Sorell : non mais vous rigolez des genoux ?
Garde : on ne doit pas ouvrir les portes du village, une fois la nuit tombée. Ordre du capitaine.
Sorell : mais il ne fait pas encore complètement nuit !
Garde : trop tard, passez votre chemin et revenez demain, si vous êtes encore en vie …
Sorell : allez les gars soyez sympa ! Et je vous paye une tournée à la taverne !
Garde : pas besoin, on a déjà toute la bibine dont on a besoin ici … Et puis la porte c'est chiant à ouvrir, faut retirer la poutre, qui bloque les battants, elle pèse une tonne, non franchement, j’ai la flemme, désolé les gars !
Onirym : la vache, on dirait les gardes du palais …
Sorell : et si je vous donne le mot de passe ?
Garde : quel mot de passe ?
Sorell : celui qui dit que je suis un personnage important et que vous devez absolument nous laisser rentrer !
Garde : alors là ça me ferait bien chier mais en effet je serai obligé d’ouvrir … J’aurai pas trop le choix …
Sorell : Ouvre bien grand tes pavillons car je vais te le donner moi ce mot de passe !
Garde : oui mais ça ne servirait à rien …
Sorell : et pourquoi ? tu viens de dire que tu seras obligé d’ouvrir la porte !
Garde : oui mais moi je ne sais pas quel est le mot de passe, il n’y a que le capitaine qui le connaisse …
Sorell : et bien va le chercher alors !
Garde : ça va être compliqué …
Sorell : quoi encore ?
Garde : il s'est embrouillé avec Nina, sa régulière cet après midi, alors là vu l’heure il doit être en train de tenter de se réconcilier, et donc si je viens le déranger je vais me prendre un coup de pied au cul, c’est sur !
Sorell : par Ulric et par Sigmar mais c’est pas possible d’être aussi con ! Et si j’étais un envoyé du grand Comte de Middenheim, vous croyez que votre capitaine serait content de savoir que vous m’avez fait poireauter à la porte comme çà ! Je suis sûr qu’il vous fouettera les fesses avec une râpe à fromage pour vous apprendre à suivre les ordres !
Garde : oui mais non …
Sorell : quoi non ?
Garde : vous n'êtes pas un messager du comte.
Sorell : et comment vous pouvez en être sûr vous n'avez pas ouvert la porte pour nous voir !
Garde : parce que je suis peut être un peu abruti mais pas con ! Si vous aviez été un personnage important, vous auriez commencé par ça au lieu de brailler pour aller boire un coup à l’auberge !
Sorell :ha oui c’est vrai que c’est pas con en effet …
Onirym chuchote à Sorell : mais tu connais vraiment un mot de passe qui nous permettrait d’entrer ?
Sorell : oui ça se pourrait bien … J’ai chourré quelques notes à des chevaliers templiers une fois, dans une auberge et il y avait plusieurs mots de passe indiqués … Ça vaut le coup d’essayer.
Onirym : ok alors laisse moi tenter un truc.
Onirym : garde vous êtes toujours là ?
Un rot tonitruant se fait entendre comme réponse.
Onirym : je suis Onirym, seigneurs des terres d’Onirym, du royaume d’Arrendyll en pays d’Elvenar, et …
Garde : c’est pas très original ca.
Onirym :de quoi ?
Garde : bin le coup d’Onirym seigneur des terres d’Onirym … Ça fait un peu répétition …
Onirym : oui mais c’est parce que ce sont mes terres, donc elles portent mon nom …
Garde : ça se tient.
Onirym : donc maintenant que vous avez la preuve que nous sommes des personnages importants, vous pouvez aller chercher votre capitaine pour que mon ami puisse lui donner le mot de passe et nous permettre d’entrer ?
Onirym attend quelques instants mais le garde ne répond rien.
Onirym : vous m’avez entendu ?
Garde : oui.
Onirym : alors pourquoi vous ne faites rien ?
Garde : j’ai l’impression que j’ai affaire à des voyageurs lourds et sans scrupules. Vous allez pas me lâcher ?
Onirym : En effet !
Garde : donc impossible de roupiller tranquillement si vous êtes là tout le temps à brailler derrière la porte ?
Sorell : parfaitement !
Garde : ok vous avez gagné, je vais chercher le capitaine …