Voyage(s)

Un petit village perdu du Drakwald

Un petit village perdu du Drakwald

Au bout d’un moment, Onirym et Sorell entendent du bruit derrière la porte.

Garde : et donc il y a deux gars qui veulent rentrer … Ils disent qu’ils sont nobles ou un truc du genre, j’ai pas très bien compris, et qu’ils connaissent le mot de passe …

Grosse voix : j’espère que c’est pas des conneries et que tu ne m’as pas dérangé pour rien !

Sorell : on vous entend !

Grosse voix : bon je suis le capitaine Bert, qu’est ce que vous voulez ?

Sorell : on veut entrer !

Bert : pour ça il me faut le mot de passe ! Je vous préviens si vous êtes une bande de cul terreux, je dis à Max de monter dans la tour et de vous arroser de quelques carreaux d’arbalète !

Sorell : aucun souci ! Voici le mot de passe : les chaussettes de Sigmar sentent la rosé du matin.

Bert : merde, ils connaissent vraiment le mot de passe … Max ouvre leur la porte, moi je retourne voir Nina, elle est chaude comme la braise !

Garde : et vous voulez pas m’aider à ouvrir la porte ? Super sympa …

Bert : débrouille toi !

Frise

Une heure plus tard Onirym et Sorell sont confortablement installés dans l’auberge du village, autour d’un bon bol de bouillon bien chaud !

Onirym : ahhhh un peu de calme et de sérénité, dans un endroit ou aprioris personne ne me veut du mal, c’est bien …

Sorell : pourquoi ? D’habitude les gens te tapent dessus ? Tu sais, si cela t’arrive souvent, il faut te poser les bonnes questions … C’est peut être pas que de leur faute !

Onirym : oui mais non … C’est compliqué …

Sorell : tu veux en parler ? Attends, je commande deux bières !

Sorell fait signe à la jeune et jolie serveuse qui apporte prestement deux chopes remplies à l’écume amère et odorante …

Sorell fait un large sourire. Onirym ne sait pas très bien si c’est pour les bières ou la serveuse …

Tout en savourant le délicieux nectare, Onirym promène son regard sur l’auberge.

Derrière un comptoir rustique constitué de tonneaux, le vieil aubergiste nettoie ses chopes avec un torchon qui n’a pas vu l’eau claire de la rivière depuis des siècles !

Une large cheminée crépite, réchauffe et éclaire l’auberge, d’une vive lumière agréable.

Différentes tables et bancs sont installés un peu au hasard dans la large salle au sol de terre battue recouvert de sciure et de joncs.

Une vingtaine de personnes sont attablées, par petits groupes. Ça boit de la bière ou du cidre, ça joue au dés, aux osselets ou aux cartes, ça discute doucement en savourant un plat en sauce servi sur une large tranche de pain …

L’ambiance est paisible mais pourtant … Onirym a une sorte de préssentiment, une impression étrange … Que quelque chose cloche …

Il observe la scène, les gens avec plus d’insistance …

Et là ! il voit ! Onirym remarque certains détails troublants … Un des homme attablé près de la cheminée à un tentacule à la place du bras gauche ! Un autre un peu plus loin à des pieds fourchus et poilus. Un troisième, dans un coin, cache derrière une tignasse imposante un troisième oeil au milieu du front. Et la jolie et ravissante serveuse, à des oreilles assez étranges … Plus proche de celles d’un lapin que d’un humain !

Onirym écarquille les yeux, ouvre grand la bouche de surprise.

Sorell pose une main ferme sur son bras et lui murmure : calme toi. Ne montre pas que tu as remarqué, sinon tu vas finir comme çà.

Sorell montre discrètement les gars qui jouent aux osselets.

Onirym : je vais finir comme eux ?

Sorell : non tu vas finir comme les osselets !

Onirym : mais c’est quoi ce bazard ?

Sorell : se sont des mutants. La région a subi depuis des millénaires de grandes incursions du Chaos. Ça laisse des traces … Ces gens ne sont pas maléfiques, ce sont juste des victimes …

Onirym : et c’est normal par ici ?

Sorell : c’est plutôt tabou, et très mal vu dans l’Empire … Tout le monde n’a pas mon ouverture d’esprit. Les mutants sont persécutés, chassés, tués, dès qu’ils sont découverts. Je n’ai jamais entendu parler de village ou de lieux ou les mutants pouvaient vivre en paix. Il doit y en avoir beaucoup par ici, peut être même tout le monde …

Onirym : le Chaos ?

Sorell : tu viens d'où toi ! Oui le Chaos, et ses hordes de créatures démoniaques et corrompues, les bêtes du chaos sanguinaire, les skavens, les disciples impies …  Une force ancestrale, un pouvoir primordial qui corrompt et détruit tout ce qu’il touche … T’as jamais entendu parler de Khorne, Tzeentch, Nurgle ou Slaanesh ?

Onirym : honnêtement ? Non ?

Sorell : ce sont les Dieux du Chaos. Leur pouvoir de destruction et de corruption est immense …

Onirym : bon et bien c’est décidé, cet endroit n'est pas aussi sympathique qu’il en avait l’air …