Le soir, après avoir repris Pépette une dizaine de fois pour qu’elle se dépêche, ils franchissent enfin le col.
Onirym a la bonne surprise de voir en contre bas un fleuve avec même un pont ! Ca veut dire de la civilisation, donc la fin de la chasse des gobelins.
Onirym ramasse ses affaires et reprend la marche.
Pépette : on ne s'arrête pas pour manger et dormir ?
Onirym : non, une nuit de marche pour qu’on atteigne ce pont et on est sauvé !
Pépette marmonne : parle pour toi … Moi j’ai des petites jambes, je suis fatiguée et j’ai envie de regarder les étoiles ! Regarde comme la nuit est belle et comme elles brillent !
Onirym : comment tu peux avoir mal aux jambes alors que tu voles ?
Pépette : ohhhh tu m'énerves !
Pépette s’assoit sur un rocher, les bras en croix et boude.
Onirym : quoi ? C’est moi qui t’énerve ! C’est le monde à l’envers !!!
Pépette : la la la je t’écoute pas !!! Oh les belles étoiles !!!
Onirym : oh !!!! Les beaux gobelins qui vont venir te botter l’arrière train !!!
Pépette : pfff c’est n’importe quoi ! Si ça se trouve il n'y a même pas de gobelins qui nous poursuivent ! Tu fais tout ce charivari rien que pour m'embêter et me contrarier ! De toute façon tu es méchant avec moi depuis le début ! Et puis tu manges des animaux, c’est dégoûtant !
Au loin, les grognements des sangliers se mêlent aux cris stridents des gobelins.
Onirym : merde ils ont retrouvé notre trace ! On file !
Pépette : pas avant que tu m’ais présenté des excuses ! Je suis une fée bien élevée et précieuse, mes oreilles ne supportent pas les mauvais mots que tu prononces !
Onirym : Ah mais qu’est ce que tu es chiante !!! Onirym attrape Pépette par la taille et se met à courir.
Plusieurs heures plus tard, dans la nuit noire, Onirym et Pépette arrivent enfin au bord de la rivière. Pépette n’a pas arrêté de se plaindre de tout le trajet.
Onirym : ahhh écoute Pépette ça suffit !!! Tu es insupportable !!! Je comprends pourquoi ces gobelins te tapaient dessus !!!
Pépette : oui bien si tu m’as sauvé pour ensuite passer ton temps à me crier dessus, c’était pas la peine !
Onirym : je pense que le mieux à faire c’est qu'on se sépare ici ! Tu vois ce pont ? Toi tu le traverses et tu files tout droit ! Loin de moi ! Et moi je vais par là en espérant qu’une rivière et la distance entre nous apaise cette envie que j’ai de te mettre des baffes tellement tu es insupportable !
Pépette : oui et bien en effet c’est ce que l’on a de mieux à faire, alors au revoir monsieur ! Je ne vous remercie pas pour le traitement que vous m’avez fait subir ces derniers jours !
Onirym : je t’ai juste sauvé la vie …
Pépette : oh celle là je vais l’entendre encore combien de temps ! Bon par contre, pourquoi se serait moi qui traverserais le pont et irais de l’autre côté de la rivière et toi qui resterais ici ? Pourquoi pas l’inverse ?
Onirym : parce que de ce côté ci il y a les gobelins …
Pépette : mais bien sûr ! On en revient encore à eux… Je m’en vais, mais je vais te laisser un dernier conseil : t'es un brin monomaniaque comme garçon ! Fais quelque chose sinon tu vas rester tout seul toute ta vie !
Et c’est avec un grand soulagement qu’Onirym voit la fée traverser le pont.
Il pense : Oh la vache ! J’espère plus jamais la revoir celle-là ! C’est dingue comme elle me tape sur les nerfs !