Quelques jours plus tard ...
Onirym dit d’un ton énervé : allez Pépette dépêche toi !!!
Pépette : attend j’ai vu une jolie fleur là bas !
Onirym : tu te rends compte qu’on a une bande de gobs aux fesses, qui nous pourchassent depuis une semaine, ils ne veulent pas lâcher l’affaire ! Alors ta fleur tu peux la prendre et te la fourrer où je pense, mais magne toi !!!
Pépette rejoint Onirym : où tu veux que je la mette la fleur ? De toute façon je ne vais pas le faire parce que je ne vais pas la cueillir, d’abord parce que c’est mal car si je cueille la fleur après elle va mourir et ensuite parce que tu m’en laisses pas vraiment le temps …
Onirym sert les dents, il souffle pour reprendre son calme et dit sur le ton le plus neutre possible : tu as conscience que s’ils nous rattrapent on va passer un mauvais quart d’heure ?
Pépette : bon fallait peut être pas les énerver …
Onirym : quoi ?
Pépette : oui fallait peut être pas les énerver en tuant leurs copains ..
Onirym : et comment voulais tu que je les fasse fuir et qu’ils arrêtent de te martyriser si j’en tuais pas quelques uns ?
Pépette : j’en sais rien moi, je dis juste que peut être il y avait une autre solution non ?
Onirym lève les yeux aux ciel : Ahhh mais qu’elle m’énerve !!! C’est pas vrai !!!
Pépette : donc faut se dépêcher pour ne pas qu’ils nous rattrapent, mais toi tu cris très fort pour leur dire où on est ? Je ne comprends pas bien là …
Après un gros soupir Onirym tourne les talons et reprend la progression sur le petit sentier. Il faut absolument qu’ils atteignent le col encore loin au-dessus d’eux avant la nuit … Sinon les gobelins vont les repérer facilement ! Il y a des chevaucheurs de sangliers avec eux …
Onirym : dit moi Pépette tu t’y connais en sanglier ?
Pépette : pourquoi ?
Onirym : pour savoir si ça a un bon flaire un sanglier … S’ils peuvent retrouver notre trace avec, comme avec des chiens ou des loups … Sauf que là eux ils ont des sangliers …
Pépette : ahhhh parle pas de chien ou de loup, ces bêtes sont très très méchantes !
Onirym : non mais c’était un exemple, moi je te parle de leurs sangliers.
Pépette : alors pourquoi tu me fais peur en parlant de chiens et de loups ?
Onirym : c’était pour l’exemple, pour savoir si leurs sangliers pouvaient nous pister comme des ch… comme les autres animaux là !
Pépette : comment voudrais tu que je sache cela ?
Onirym : je ne sais pas… C'est pour ça que je te pose la question …
Pépette : et toi tu le sais ?
Onirym : non sinon je ne t’aurais pas posé la question !
Pépette : et comment ça se fait que tu ne le saches pas ?
Onirym : elle est bizarre ta question …
Pépette : donc si tu en as finis avec tes questions, un petit peu stupides et complètement hors de propos, je vais pouvoir reprendre mon histoire !
Onirym : t’es sûre ?
Pépette : c’est toi qui m’a demandé ?
Onirym : je pensais pas qu’elle durerait quatre jours, tes explications !
Pépette : et encore j’ai pas fini, donc où j'en étais ? A oui !
A partir de là Onirym arrête d’écouter Pépette.
Il y a quatre jours, après l’avoir libérée, et avant de se rendre compte que les gobelins étaient en chasse après eux, Onirym a eu le malheur de demander à Pépette comment elle s’était retrouvée aux prises avec les gobelins et d'où elle venait. Pépette s'est alors lancée dans un récit fleuve avec moults détails et digressions, à n’y rien comprendre … Il se souvient qu’il y a une histoire de caravane, de marchands qui l’ont faite prisonnière, d’un chat qui parle, d’un bosquet avec des copines, de lapins mignons et de pleins d’autres trucs sans queue ni tête ni rapport entre eux …