Une fois les soins faits, les halfelings sortent.
Onirym reste près de l’homme. Il ne sait pas pourquoi. Curiosité ? Solidarité humaine ? Ou parce que Sylvain lui a demandé de “traduire” les propos de l’homme ? Peut être un peu de tout cela …
Onirym se met à penser à son enfance, chez les hommes, avant d’arriver au village halfeling. Il revoit ses parents … Son frère … A moins que ce ne soit sa sœur ? Il ne sait plus, cela remonte à si longtemps … Il était si jeune … D’ailleurs dans ses souvenirs ses parents ne sont plus que de vagues silhouettes. Il ne se souvient plus vraiment de leur visage …
L’homme pousse un gémissement, ce qui sort Onirym de ses rêveries.
Il se penche vers lui. L’homme a les yeux ouverts.
Onirym attrape un gobelet posé sur la table, du vin aux épices coupé à l’eau. Il aide l’homme à boire …
L’homme reprend son souffle, attrape le bras d’Onirym et lui murmure dans le vieux dialecte de son enfance : Où sont les autres ? Où est Alounis ?
Le lendemain matin, après être allé faire un tour pour se dégourdir les jambes et répondre aux innombrables questions de ses amis sur le blessé inconnu, Onirym remonte quatre à quatre les marches de l’auberge pour retourner dans sa chambre et veiller sur lui.
Quand il rentre, il trouve l’homme assis dans son lit en train de plonger un gros morceau de pain dans une soupe claire de légumes, sous l'œil émerveillé des deux “infirmières” halfelings …
Onirym à l’air surpris en entrant.
L’homme tourne la tête vers lui et lui dit : entre n’ai pas peur. C’est toi qui a veillé sur moi cette nuit c’est çà ?
Onirym : heu … oui monsieur c’est moi …
L’homme se tourne vers les deux femmes, leur fait un grand sourire : merci mesdames, ce repas est le meilleur que j’ai mangé depuis bien longtemps, je suis sûr qu’il va grandement contribué à me remettre sur pieds, mais je ne voudrai pas abuser de votre temps, vous pouvez y aller si vous voulez …
Les deux femmes ne bougent pas, continuant à le regarder avec leurs yeux de merlan fris et un léger sourire niais sur les lèvres …
L’homme : merci mesdames, vous pouvez disposer … Je vous appellerai si j’ai besoin de quoi que se soit, mais là j’ai besoin de discuter avec ce jeune homme, d’homme à homme vous comprenez ?
Les deux halfelings ont l’air un peu déçues mais s'exécutent et quittent la pièce.
L’homme attend quelques instants pour être sûr qu’elles soient bien parties et déclare : assied toi jeune homme, reste pas planté là comme un héron qu'aurait trouvé un caillou ! Dis moi qui tu es et se que fait un humain au milieu de ce village de petites gens ?