La roue de la fortune

Ou Pépette discute avec sa porte

Pépette : j’ai trouvé un coffret et il a fallu que je trouve la clé pour l’ouvrir, c'était une véritable obsession ! Cela m’a poussé à voler toutes les clés du palais pour les essayer, puis toutes les clés que j’ai pu trouver dans la cité ! Aucune ne fonctionnait. Et plus j’avais d'échecs et plus cette envie de trouver la bonne clé me rongeait ! J’ai fini par trouver la clé et ouvrir le coffret … Il était vide (1). Rien ! Tout ça pour rien … Et je me retrouvais avec des centaines de clés cachées dans mes appartements … Autant de preuves de mes larcins ! Sir Onirym allait pas tarder à rentrer au palais … J’ai paniqué ! J’ai pris toutes les clés et je suis allé voir un forgeron en ville. Je l’ai payé grassement pour qu’il fonde toutes les clés pour en faire une statue. Celle du seigneur Onirym qui se trouve devant le grand hall d’entrée du palais …

Porte : oh c’est pas si terrible que ça votre histoire !

Pépette : oui mais après, Sir Robert, le chancelier de l’époque est devenu fou, il a pas supporté tout ce bazar et de ne pas avoir trouvé le coupable ! Il s'est jeté de la fenêtre du conseil et il est mort le pauvre homme (2) …

Porte : oui c’est sûr que là c’est moins drôle … Mais c’était son choix ! Après tout en tant que chancelier s’il avait pas les nerfs assez solide pour gérer une situation qui au fond était plus cocasse que dramatique c’est qu’il était pas fait pour le boulot !

Pépette : oui mais …

Porte : il y a pas de mais ! Et si vous voulez le fond de ma pensée, je pense que vous avez été l’objet d’un sortilège, attaché à ce coffret, qui vous a poussé à trouver la clé ! C’était pas vous ! Vous étiez manipulée !!!

Pépette : vous pensez ?

Porte : j’en suis pratiquement sûr, je m’y connais en objet enchanté, après tout j’en suis un ….

Pépette : alors tout ça n’est pas grave ?

Porte : si quand même … Mais arrêtez de vous mettre dans tous vos états, apprenez à vivre avec vos démons et votre culpabilité, et ne vous prenez pas la tête avec Lucy ! Vous ne savez même pas si elle peut lire dans vos pensées … Et quelque chose me dit que si elle en était capable, elle verrait des horreurs bien pires que ce que vous avez fait dans la tête des autres personnes du palais ! Donc vous êtes tranquille !

Pépette : vous pensez vraiment ?

Porte : bien sûr !! Pourquoi je vous mentirais !

Pépette : merci !!! Vous êtes vraiment un super ami !

Porte : je ne suis qu’une porte … Mais si vous voulez me faire plaisir, vous pouvez toujours demander aux domestiques de me passer de l’huile et du vernis … C’est très agréable ! Surtout sur la poignée …

Pépette : ok ok mais on va s’arrêter là, vous commencez à me mettre mal à l’aise …

(1) Relisez le voleur de clé ...