C’est quoi ce bazar ?

Ou un marché est passé ...

Onirym arrive dans le hall du palais, il a besoin de faire un tour en ville pour se changer les idées, quand il aperçoit devant la porte la silhouette si caractéristique de cet empaffé de ménestrel moqueur !

Il se dirige droit vers lui en hurlant : qu’est ce que vous faites ici ? Je n’avais pas été assez clair la dernière fois en vous mettant dehors ? Je vous avais dit de ne plus remettre les pieds chez moi !!! (1)

Gontrand devient blême en reconnaissant ce perfide seigneur, détesteur des arts et de la libre pensée : C’est pas possible ! Ça ne peut pas être vous !!!

Onirym : si vous êtes bien chez moi ! Hors d’ici !

Gontrand : je puis vous assurer que c’est bien ma dernière intention que de me retrouver chez vous ! Je me disais bien que l’endroit m’était familier … Mais je ne comprends absolument pas ! J’ai toujours continué vers l’ouest, tout droit vers l'ouest ! Pourquoi j'aurais tourné en rond sans m’en rendre compte ???

Onirym s’adoucit (légèrement) : ah oui mais non … En fait, c'est nous qui avons déménagé …

Gontrand : Quoi ??? Déménager la cité ? Comment avez vous réalisé un tel exploit ?

Onirym : c’est un peu long et technique à expliquer … Mais du coup vous dites que vous êtes toujours allé vers l’ouest ? Depuis tout ce temps ? C'est intéressant … Ça permet de donner une idée sur l’endroit où on a atterrit …

Gontrand : quoi ? Parce que vous ne savez ou vous avez déménagé ?

Onirym (un peu irrité) : je vous ai dit que c’était compliqué et technique …

Gontrand : vous vous moquez de moi c’est çà ?

Onirym : non pas du tout ! Vous êtes bon en orientation ? Vous savez lire un plan ? Vous croyez que vous pourriez vous situer sur une carte du royaume ?

Gontrand : non pas trop … Mais j’ai sympathisé dans une auberge avec un marchand que j’avais déjà rencontré … Du coup lui il doit connaître les routes entre là-bas et ici …

Onirym : parfait ! Donnez sa description aux gardes et qu’on aille le chercher !

Gontrand : Hop hop hop pas si vite …

Onirym : quoi ?

Gontrand : je vous aide, je vous dit tout, à UNE condition ! Faites de moi votre ménestrel attitré ! Vous le regretterez pas ! En plus depuis notre dernière rencontre j’ai appris à jouer de la cornemuse !

Onirym : c’est pas vrai !: Qu’est ce que vous avez tous à vouloir à ce que je joue les mécènes ! J’ai pas une tête à recruter tous les artistes glandus du secteur pourtant !

Gontrand : c’est à prendre ou à laisser ! Et vous me laissez une totale libre expression de mon art !

Onirym : rien que çà !

Gontrand : oui !

Onirym : je pourrais me passer de vos services et tenter de retrouver ce marchand par mes propres moyens …

Gontrand : libre à vous de placer votre avenir entre les mains (in)compétentes de votre milice urbaine … Mais autant chercher une aiguille dans une botte de foin !

Onirym réfléchit quelques instants puis dit : ok vendu ! Je vous embauche ! Mais seulement jusqu’au retour de Sinara ! La place lui est réservée !

Gontrand : je sais pas qui c’est mais vendu ! Vous n'avez pas un truc de bon et fort à boire pour fêter ça ?

Onirym : malheureusement non … Plus aucun alcool n’a de goût, on dirait de l’eau ! C’est pour ça que tout le monde à l’air si triste et si morose … Du coup je compte sur vous pour remonter le moral des gens ! Je peux vous offrir une grenadine si vous voulez …

(1) ¨Pour comprendre l'animosité entre Onirym et Gontrand, relisez le chapitre Le chant du ménestrel.